À l’affi che.
Ses dessins aériens des rues de Lyon sont reconnaissables au premier coup d’oeil, depuis deux ans qu’on les voit s’étaler sur des cartes postales, ou des affiches. À quelques semaines de Noël, l’illustratrice Emilie Ettori ouvre son propre pop- up store.
Emilie Ettori : L’illustratrice qui nous fait prendre de la hauteur
La nouvelle vie d’une architecte
Noël est la période de l’année la plus importante pour Emilie Ettori. Celle où il y a le plus de commandes à honorer, où les stocks doivent être bien garnis pour éviter la rupture. L’ex- architecte ne s’attendait pourtant pas à ce que le dessin prenne autant de place dans sa vie, quand elle se lance en indépendante en 2016, après quelques années passées en agence. Plus manuelle que geek, cette diplômée de l’École d’architecture de Lyon préfère à la 3D le charme des dessins à la main qui permettent d’expliquer plus facilement un projet aux clients. Son idée était alors de proposer ses services d’illustration aux agences d’architecture. Mais face à l’engouement suscité par ses rues de Lyon dessinées du ciel dans un style proche de la BD, l’illustratrice abandonne petit à petit l’architecture pour se consacrer au dessin.
La ville dessinée du ciel
Comme un glissement instinctif de l’architecture vers l’illustration, Emilie débute avec une vue aérienne de son quartier, entre Jean- Macé et Guillotière, « une perspective à mi- chemin entre le plan et la 3D qui permet à tout le monde de se repérer » . Puis viendront d’autres quartiers : Fourvière, les Terreaux, Bellecour… Chacun étant entièrement dessinée à l’encre et à main levée s’il vous plaît, à partir de photos, de plans et de Google Maps. Le quartier qui lui a donné le plus de fil à retordre ? La Croix- Rousse : « J’avais la pression des habitants qui sont très attachés à leurs rues ! »
Sérigraphie et roman graphique
Mais la jeune femme n’a pas encore croqué toutes les rues de Lyon : « On me demande beaucoup de dessiner les Gratte- Ciel à Villeurbanne, Monplaisir ou Jean- Macé, mais je ne suis pas Google Maps » , lance l’illustratrice qui ne voudrait pas que ses dessins deviennent mécaniques. Surtout, Emilie Ettori aime expérimenter et a encore plein d’autres envies en réserve. Comme ce projet de créer une collection d’objets sérigraphiés avec sa soeur. Ou celui de travailler une autre de ses passions : l’écriture. C’est son objectif en 2019, arriver à consacrer quelques mois à l’écriture d’un roman graphique. Un livre qui parlerait bien entendu de quartiers, mais appartenant cette fois à une ville imaginaire.