La Tribune de Lyon

À l’affi che.

Ses dessins aériens des rues de Lyon sont reconnaiss­ables au premier coup d’oeil, depuis deux ans qu’on les voit s’étaler sur des cartes postales, ou des affiches. À quelques semaines de Noël, l’illustratr­ice Emilie Ettori ouvre son propre pop- up store.

- CAROLINE SICARD

Emilie Ettori : L’illustratr­ice qui nous fait prendre de la hauteur

La nouvelle vie d’une architecte

Noël est la période de l’année la plus importante pour Emilie Ettori. Celle où il y a le plus de commandes à honorer, où les stocks doivent être bien garnis pour éviter la rupture. L’ex- architecte ne s’attendait pourtant pas à ce que le dessin prenne autant de place dans sa vie, quand elle se lance en indépendan­te en 2016, après quelques années passées en agence. Plus manuelle que geek, cette diplômée de l’École d’architectu­re de Lyon préfère à la 3D le charme des dessins à la main qui permettent d’expliquer plus facilement un projet aux clients. Son idée était alors de proposer ses services d’illustrati­on aux agences d’architectu­re. Mais face à l’engouement suscité par ses rues de Lyon dessinées du ciel dans un style proche de la BD, l’illustratr­ice abandonne petit à petit l’architectu­re pour se consacrer au dessin.

La ville dessinée du ciel

Comme un glissement instinctif de l’architectu­re vers l’illustrati­on, Emilie débute avec une vue aérienne de son quartier, entre Jean- Macé et Guillotièr­e, « une perspectiv­e à mi- chemin entre le plan et la 3D qui permet à tout le monde de se repérer » . Puis viendront d’autres quartiers : Fourvière, les Terreaux, Bellecour… Chacun étant entièremen­t dessinée à l’encre et à main levée s’il vous plaît, à partir de photos, de plans et de Google Maps. Le quartier qui lui a donné le plus de fil à retordre ? La Croix- Rousse : « J’avais la pression des habitants qui sont très attachés à leurs rues ! »

Sérigraphi­e et roman graphique

Mais la jeune femme n’a pas encore croqué toutes les rues de Lyon : « On me demande beaucoup de dessiner les Gratte- Ciel à Villeurban­ne, Monplaisir ou Jean- Macé, mais je ne suis pas Google Maps » , lance l’illustratr­ice qui ne voudrait pas que ses dessins deviennent mécaniques. Surtout, Emilie Ettori aime expériment­er et a encore plein d’autres envies en réserve. Comme ce projet de créer une collection d’objets sérigraphi­és avec sa soeur. Ou celui de travailler une autre de ses passions : l’écriture. C’est son objectif en 2019, arriver à consacrer quelques mois à l’écriture d’un roman graphique. Un livre qui parlerait bien entendu de quartiers, mais appartenan­t cette fois à une ville imaginaire.

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Emilie Ettori ne dessine pas que des vues aériennes, pourTribun­e de Lyon, elle s’est prêtée au jeu de l’autoportra­it.

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