Des pas de géant dans le traitement de l’endométriose
Le service de gynécologie- obstétrique du professeur Gil Dubernard ( photo), à l’hôpital de la Croix- Rousse, avance vers un t raitement moins invasif de l’endométriose avec atteinte de l’intestin. Cette atteinte chronique, qui touche une femme sur 10, provoque de très fortes douleurs et crée des lésions sur le péritoine, la fine membra ne autour des organes du ventre. L’objet des travaux : éviter une opération chirurgicale qui peut se révéler difficile, avec des séquelles potentiellement lourdes pour des femmes souvent jeunes. La technique uti l isée : les ultrasons à haute intensité ( HIFU), qui permettent de dévitaliser la lésion et de la nécroser avec précision et rapidité. Le service v ient d’achever une deuxième étude et a déjà traité vingt patientes. « Les résultats ont été très encourageants puisque dans 100 % des cas nous avons été capables de visualiser la lésion, et dans 80 % de la traiter, ce sans complication » , constate le Dr Gil Dubernard. « Tirs » d’ultrasons. Deux nouvel les études vont désormais débuter avec l’Inserm pour mieux comprendre les effets des ultrasons sur la lésion : l’une afin d’observer l’action thérapeutique des HIFU sur les lésions endométriosiques. Et la seconde pour apprendre à mieux doser les « tirs » d’ultrasons. L’entreprise de Vaulx- en- Velin Edap- TMS va
fournir une sonde dédiée à ce traitement. Elle pourrait rentrer en production rapidement pour de premiers essais vers le pre
mier semestre 2019. « Avec cette sonde, nous serions quasiment sûrs de pouvoir traiter toutes les lésions du rectum car, un peu plus petite, elle nous permettrait de gagner les deux ou trois cent imètres qui nous manquent aujourd’hui » , espère le Dr Dubernard.