La Tribune de Lyon

Éducation.

- ÉLISE CAPOGNA

Des collèges du sud- est de Lyon s’unissent pour peser sur le rectorat

Grig nard et Mer moz, deux collèges du 8e arrondisse­ment, ont décidé de s’allier aux cinq établissem­ents publics de Vénissieux : Balzac, Triolet, Michelet, Éluard et Aragon. L’objectif de ce collectif soutenu par les syndicats enseignant­s ? Améliorer le quotidien de la communauté éducative, contrainte de composer avec la croissance des effectifs dans un contexte socio-économique particuliè­rement difficile .« On se retrouve souvent à discuter des mêmes soucis entre collègues, témoigne Lucie Berdiel, enseignant­e au collège ElsaTriole­t. Nous oeuvrons sur le même

territoire et nous sommes confrontés aux mêmes problémati­ques. Il semblait naturel de se rassembler pour avoir plus de poids. » Pour les membres de ce groupe, hausser le ton est nécessaire face à un ministère de l’Éducation nationale qui semble chaque jour s’éloigner du terrain. « C’est toujours pareil : on nous demande de faire plus avec

moins » , soupire Lucie Berdiel. Et la situation ne devrait pas s’améliorer : la Métropole doit accueillir environ 1 000 élèves de plus par an jusqu’en 2020. Pour l’heure, le collectif compte une quinzaine de membres actifs et veut rester efficace. Il se limite à recruter deux représenta­nts dans chaque collège. Premier coup d’éclat : l’envoi d’une lettre commune, validée par chaque établissem­ent du collectif, au recteur de l’académie de Lyon, Guy Charlot. Parmi leurs griefs, le refus des bâtiments préfabriqu­és devrait intéresser la Métropole. Celle- ci a en effet entériné plusieurs constructi­ons de ce type lundi dernier afin d’absorber la hausse des effectifs, notamment au collège Michelet de Vénissieux, dès la rentrée prochaine.

« Élèves délaissés » . Du côté de Mermoz, pet it établ issement du boulevard Pinel, en REP ( Réseau d’éducation prioritair­e), ces constructi­ons éphémères agacent. « La Métropole nous promet un nouveau collège de 700 élèves dans quatre ans. Mais l’année prochaine, la réalité, c’est que l’on travailler­a dans un

modulaire dans notre petite cour » , déplore un enseignant contractue­l qui voudrait défendre ses

« élèves délaissés » par les pouvoirs publics. Le collectif pourrait s’inscrire durablemen­t dans le paysage lyonnais, à l’image de Jamais sans toit, qui fédère des fonctionna­ires de l’Éducation nationale autour de la protection des enfants sans- abri. En attendant une réponse du rectorat, les parents d’élèves devraient aussi être inclus dans le collectif. « Nous travaillon­s pour l’État, mais aussi pour les enfants. Le but, c’est d’obtenir plus de moyens matériels, et, peut- être, de redonner de l’espoir aux familles. »

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Le collège Elsa- Triolet ( 8e) fait partie d’un nouveau collectif d’enseignant­s du sud- est lyonnais.

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