Culture et spectacles.
Théâtre : TNP, où sont les femmes ?
On en sait un peu plus sur les candidatures pour prendre la tête du TNP à Villeurbanne
au 1er janvier 2020. Comme nous l’avions révélé, le derby entre Arnaud Meunier de la Comédie de Saint- Étienne et Richard Brunel de la Comédie de Valence aura bien lieu, tous deux étant présélectionnés. C’est aussi le cas de Jean Bellorini, actuellement à la tête du théâtre Gérard- Philipe à Saint- Denis, autour d’un projet de “Troupe éphémère” pour des jeunes de 15 à 20 ans qui pourrait bien séduire l’ardent ministre de la Culture, Franck Riester. Il a d’autant plus de chances qu’il est un proche de Macha Makeief f et Jérôme Deschamps, qui se targue d’avoir l’oreille de notre cher président de la République. Bref, au petit jeu des réseaux politiciens, qui ne sont parfois pas inutiles dans les nominations, avantage Bellorini. Mais alors que l’appel à candidatures devait être clos au 31 janvier, le ministère a décidé de le proroger du fait du « très faible nombre de candidatures féminines reçues » . Trouble- fête. Selon nos informations, c’est même une litote : en fait, aucune femme n’aurait candidaté pour être à la tête du TNP, empêchant une « présélection équilibrée en termes de parité » . “Elles” ont donc jusqu’au 17 février pour se faire connaître, tout comme un autre troublefête qui pourrait lui aussi se faire connaître d’ici là : Thomas Jolly, le jeune metteur en scène qui ne nous a jamais convaincu, c’est le moins qu’on puisse dire ( lire
aussi page 41), mais qui a le vent poupe, de l’ouverture du festival d’Avignon l’an passé à l’Opéra de Paris. Il pourrait même avoir la préférence du ministre, toujours prompt à satisfaire la “jeunesse”. Reste à savoir jusqu’à quel point la nomination se fera politique ou davantage sur le projet artistique, ce qui serait autrement plus fertile. À suivre…