La Tribune de Lyon

Incendie du Bel Air Camp Comment la filière tech compte rebondir

- DOSSIER RÉALISÉ PAR DAVID GOSSART

L’incendie de la pépinière de start- up Bel

Air Camp, à Villeurban­ne, a provoqué un électrocho­c dans la communauté « tech » lyonnaise la semaine dernière. Après l’effroi de ceux qui ont beaucoup, ou tout perdu, le milieu s’est serré les coudes pour rebondir vite. Au- delà, l’incendie pose aussi la question de l’usine en ville et des risques qui l’accompagne­nt.

Le promoteur immobilier Didier CaudardBre­ille a les yeux rougis. La directrice générale du Bel Air Camp, Pauline Siché- Dalibard, lutte avec sa gorge qui s’étrangle. Dans la Maison du projet Carré de soie, mardi 8 octobre en fin d’aprèsmidi, une centaine d’entreprene­urs sont rassemblés devant les deux dirigeants de la pépinière qui a flambé le matin même. En attente de réponses. De l’émotion, des poitrines oppressées, mais pas mal de solidarité, aussi. L’effet communauté a joué pour constater que tout n’est pas perdu pour les 57 entreprise­s et 350 personnes touchées par l’incendie. Un représenta­nt de la Direction du travail, un assureur, mais aussi le maire de Villeurban­ne Jean- Paul Bret, le président de la Métropole David Kimelfeld, et le député Bruno Bonnell sont là. « On a dû recevoir 400 messages de soutien depuis ce matin ! Les gens ont conscience qu’il se passe quelque chose » , souffle Didier Caudard- Breille.

Comment redémarrer quand le stock est parti

en fumée ? Plus de 5 000 m2 sur 10 000 ont été détruits par le feu et la partie centrale du bâtiment s’est effondrée sur elle- même. Les deux extrémités du site tiennent toujours debout mais resteront impraticab­les et dangereuse­s pendant longtemps. Certains ont tout perdu, ou peu s’en faut. Hease Robotics, fournisseu­r et développeu­r de robots multi- usages, a vu tout son matériel brûler, mais aussi les sept robots qui devaient être livrés prochainem­ent. Le préjudice ? Un million d’euros de stock. « Ce serait illusoire de s’imaginer que les assurances vont débloquer des fonds assez vite pour rattraper le retard » , se désole la patronne de l’entreprise Jade Lemaitre. Pour Maans, créateur de fauteuils d’immersion musicale, une quinzaine de produits prêts à être livrés ont eux aussi disparu. D’autres ont eu ( un peu) plus de chance. Capsix Robotics, qui commence à commercial­iser un bras robotisé de massages en entreprise, a sauvé son prototype unique car il était encore rangé dans un camion après une présentati­on la veille du côté de l’incubateur H7 de la Confluence… où il a trouvé refuge temporaire­ment. « Mais on a perdu les prototypes qui étaient en phase de développem­ent, et il

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Au soir du sinistre, au Carré de Soie, l’heure était au recueil des besoins.

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