Lieux et gens de pouvoir. Municipales 2020 : investi par LReM, Collomb tend la main au camp Kimelfeld - Vaulx- en- Velin : Hélène Geoffroy cherche des alliés
Sans surprise, l’investiture accordée lundi soir par La République en Marche à Gérard Collomb afin de récompenser « l’un des premiers soutiens du président de la République » n’a pas vu David Kimelfeld se jeter dans les bras de l’actuel maire de Lyon. Ce dernier peut toutefois se féliciter d’une séquence qui l’a vu marquer des points, engrangeant tour à tour le soutien d’Emmanuel Macron en marge du sommet du Fonds mondial à Lyon, puis du patron du MoDem François Bayrou en visite à Lyon le week- end dernier. Anticipant le grand raout de son rival mercredi soir à l’École Émile Cohl en compagnie de ses soutiens, Gérard Collomb en a profité pour convier la presse la veille afin de présenter sa propre démarche. Si besoin était, puisque l’ancien président de la Métropole est resté fidèle aux g randes orientations déclamées depuis son premier mandat en 2001 : métropolisation, dynamisme économique, v it r i ne et échanges internationaux. Ainsi qu’aux hommes qui constituent sa garde rapprochée, les historiques Richard Brumm, Roland Bernard ou Roland Crimier.
Portes ouvertes.
Mais celui- ci demeurant ouvert, investiture ou pas, voilà qu’un nouveau duel fratricide semble sur le point d’éclater, autour de l’Hôtel de Ville cette fois. En effet, à la candidature de la députée Anne Brugnera à l’investiture LReM vient de s’ajouter celle de Georges Képénékian. L’ancien maire de Lyon est en effet sorti du bois lundi auprès de notre site Saladelyonnaise. com ( lire aussi p. 12 à 14), à la différence que le chirurgien ne réclame pas l’adoubement du parti présidentiel. « Ce sont deux démarches différentes, a réagi la députée Anne Brugnera. Je suis candidate à l’investiture LReM, et je compte aller au bout de cette démarche interne. »
Mi- juillet, l’intéressée assurait pourtant : « Je ne serai jamais candidate contre lui » . Mardi matin, un bruit assurant que la candidate jetait l’éponge s’est répandu malgré ses dénégations. Ce n’est donc pas sans une certaine malice que Gérard Collomb a profité de la confusion pour tendre non seulement la main à David Kimelfeld, mais aussi à Georges Képénékian et Anne Brugnera, et même aux « personnalités restées au PS » . « Toutes les portes sont ouvertes » , a- t- il lâché.