Faute de financements, Neolys met la clé sous la porte
C’était pourtant une petite pépite en devenir. Créée en 2012 et soutenue depuis 2014 par l’accélérateur Pulsalys : Neolys Diagnostics, cinq collaborateurs, installée dans le 8e arrondissement, vient de se trouver placée en liquidation judiciaire. L’entreprise commercialisait des tests prédictifs permettant de déterminer et quantifier avec précision la radiosensibilité individuelle d’un patient. Une révolution pour le monde de la radiothérapie qui devait permettre d’adapter le traitement thérapeutique au plus juste afin de détruire la tumeur, tout en préservant les tissus sains. Mais pour continuer son activité, Neolys avait besoin de lever deux millions d’euros. Elle n’y est jamais parvenue. Son président Gilles Devillers avoue la situation « très frustrante car on s’arrête pour les mauvaises raisons. Tous les feux étaient au vert. On avait les agréments, on avait même déjà réalisé 80 000 euros de ventes et les commandes continuaient d’arriver. Mais le projet n’intéresse pas les investisseurs » .
Après avoir rencontré plus de 300 partenaires potentiels dans toute l’Europe, Neolys a fait chou blanc.
La réponse fréquente, c’était « on investira quand vous aurez un ou deux millions de chiffre d’affaires. Le capital- risque, ce n’est pas sexy, et le diagnostic in vitro non plus… Comble de l’ironie certains nous ont demandé si on ne voulait pas travailler pour eux sur d’autres projets ! Cela doit vouloir dire qu’on n’est pas complètement nuls… Mais en ce moment c’est l’Intelligence artificielle qui a le vent en poupe » , se désole Gilles Devillers. Confronté à la cessation de paiements, Neolys doit donc s’arrêter avant d’avoir pu démarrer. « Il n’y avait plus qu’à mettre de l’essence dans le moteur. C’est du gâchis » .