La Tribune de Lyon

« À la Cuisine du Web, on souhaite que le numérique » devienne éthique

- LIS RECUEIL PROPOS RT GOSSA DAVID PAR

Jean- Louis Brunet est le délégué général de la Cuisine du Web. L’associatio­n accompagne depuis 2012 l'écosystème lyonnais du numérique. Elle organise les 13 et 14 novembre son nouveau Blend Web Mix :

2 000 visiteurs sont attendus pour réfléchir à l’avenir des technologi­es, et de la nécessité de leur donner du sens. À son démarrage, la Cuisine du Web était une petite cuisine. Aujourd’hui, c’est plutôt devenu un gros “food court”, non ?

Jean- Louis Brunet : « Il y a un âge de la maturité pour la Cuisine, effectivem­ent. Nous sommes sortis de l’adolescenc­e. Ça a démarré très vite et assez fort dès 2012, car c’était la réunion de deux associatio­ns, ce qui leur a permis d'atteindre assez vite une taille critique de quelques centaines de membres. Aujourd’hui, on touche 20 000 personnes, ce qui représente une partie importante de l’écosystème digital lyonnais. En termes d’adhérents, c’est de l’ordre de deux cents entreprise­s et particulie­rs. L’associatio­n a seulement trois salariés, mais beaucoup de bénévoles très actifs au quotidien. Sur Blend Web Mix, notre événement phare, on va monter à une centaine de bénévoles le jour J.

Quelle mission vous donnez- vous ?

À la base c’est une histoire de copains, comme souvent dans les associatio­ns. L’objectif, qui reste pertinent en 2019, c’est de partager les bonnes pratiques. En 2012 le numérique était moins mûr qu’aujourd’hui. Or quand on crée une start- up, on a beaucoup de questions et pas forcément grand monde pour y répondre. On organise donc de nombreux clubs où les participan­ts partagent sur leurs problémati­ques, comme les e- commerçant­s. Le second objectif était de faire du réseau, continuer à apprendre : d’où le développem­ent chez nous d’événements pour comprendre comment le digital et le numérique évoluent.

Mais en grossissan­t, vous avez élargi votre base et êtes allés chercher les “grands comptes”. Êtes- vous aussi apporteurs d’affaires ?

Oui, on a de plus en plus de grands comptes. On travaille avec le CIC, avec April… Mais on essaie de ne pas être trop “focus ” business, et de mettre davantage l’accent sur le sens. L’ancien délégué général de la Cuisine, Julien Petit, dit qu’il faut essayer de ne pas être toxique : que les start- up ne deviennent pas des produits. C’est un point de vigilance. Notre base c’est le salarié du numérique, les “vrais gens ”. Mais comme on est devenus un peu adultes, de plus en plus d’acteurs institutio­nnels ou plus établis se sont intéressés à nous, se rendant compte qu’ils pouvaient à travers nous rencontrer les webmakers, voire les recruter.

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