Locations : Lyon parmi les villes les plus chères de France
La situation est tout aussi tendue sur la location.
Dans les chiffres d’abord : à Lyon, un locataire débourse en moyenne 739 € pour se loger, avec un loyer médian à 14 €/ m2 sur Lyon selon la Fnaim, et 11,4 sur le Rhône. Des loyers en hausse de 6 % cette année, qui placent la ville parmi les plus chères de France : à Paris, le chiffre est à 18,70 €/ m2, Montpellier et Marseille 12, Bordeaux et Lille 11,20. L’observatoire local des loyers de Lyon note en outre des écarts de 1,50 €/ m2 entre les secteurs les moins chers ( éloignés du centre : 5e, 7e,
8e et 9e) et les plus chers ( Presqu’île et 6e). À l’extérieur de Lyon, les loyers sont plus bas d’ 1,20 euros en moyenne, entre 8,80 et 11,70 €/ m2. Mais Villeurbanne et le nord Ouest de Lyon tendent à rattraper les prix de Lyon centre.
570 euros pour un 30 m2.
Avec toutefois en prime un biais mécanique qui pénalise les moins bien lotis, comme le souligne l’observatoire local des loyers de Lyon dans son rapport d’avril dernier : le loyer au mètre carré est 1,4 fois plus cher pour les très petits logements ( studio, T1) que pour les T4 et plus. La différence est de 4,20 €/ m2. Dans Lyon, le studio est à 19 €/ m2, soit 570 euros pour un 30 m2. Toutefois, les tarifs baissent vite avec la distance du centre. « Et cela reste un marché très saisonnier, à partir de novembre, la situation
se détend nettement » , pointe Patrice Garde, de la Fnaim. Les loyers n’ont toutefois pas explosé autant que le prix à l’achat, et la Métropole, pour l’instant, se refuse à enclencher l’encadrement des loyers. Bien que certains groupes politiques, comme Les Verts, le souhaiteraient. N’empêche, « il y a une recrudescence du coworking, et pas seulement étudiant, mais aussi d’adultes qui trouvent là le moyen d’habiter à l’endroit où ils le souhaitent à un tarif abordable » . La situation est donc assez tendue, avec un délai de relocation très court : 38 jours, de signature à signature. Ce qui se traduit dans les faits, pour les chercheurs d’appartements, par des biens qui partent en une demi- seconde. Et ce dans des conditions de visite et d’accès auxdits logements via des dossiers et des situations souvent parfaitement ubuesques. Décrocher un appartement à louer, même modeste et avec un dossier « béton » , revient bien souvent à se lancer la tête la première dans un tunnel fait de crise de nerfs et de déceptions à répétition. Des casse- tête que la Fnaim prend avec distance. « Quand vous avez du stock c’est souvent dur de tout accompagner, les agences sont obligées de laisser les candidats se débrouiller avec les locataires. C’est encore tendu en ce moment mais ça devrait se détendre à partir de novembre. »