C’est pas du Bergman. Countdown, de Justin Dec.

Destination finale.

Ce n’est pas nécessairement dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs films. Globalement le scénario est celui de la série Destination finale, dans laquelle des ados, qui n’ont vraiment rien d’autre à faire, tentent d’échapper à la Mort elle- même alors qu’elle avait calculé leur décès prématuré. Mais chacun sait que la mort a toujours raison, pour des raisons qu’on ignore. Voici la version pour millenials, puisque la « destination fatale » programmée passe désormais par une appli de smartphone nommée Countdown. Quinn, une jeune infirmière, télécharge l’appli ( qui pourtant ressemble à un symbole du diable, ça devrait faire réfléchir) pour connaître l’heure de sa mort. Si certains de ses collègues sont assurés de terminer presque centenaires, elle a moins de trois jours à vivre. Sa petite soeur a le même problème horaire, ainsi qu’une rencontre qui sera aussi forte que brève ( et paf le camion, pile à l’heure dite). Les filles essaient plusieurs solutions avant de demander un devis aux services funéraires. On est aux États- Unis, un pays de battants carnassiers, pas comme ces gros herbivores d’Européens. Un superhacker déniché dans une modeste boutique de téléphonie, pirate le code de l’application. Cela fonctionne un moment, mais le compte à rebours reprend comme une bombe dans un film avec Bruce Willis. On passe aussi par l’habituel prêtre bon en traçage de pentacle et sa bibliothèque ésotérique. Bref, on est loin du débat philosophique entre le hasard et la destinée, mais plutôt dans hou ! Fais- moi peur. Inutile de vous faire un dessein, on devine l’issue dès les cinq premières minutes.

Countdown, de Justin Dec. Genre : destination finale qui n’en finit pas. États- Unis. 1 h 30. Avec Elisabeth Lail, Jordan Calloway, Talitha Bateman…