Spécial municipales 2020. Lyon 3e : l’eldorado qui aiguise les appétits
L’arrondissement le plus peuplé de Lyon est aussi celui des élus qui se rêvent maires. Le quartier d’affaires devrait être l’épicentre d’un duel de macronistes. L’édile qui a pris la suite du socialiste Thierry Philip, Catherine Panassier, est l’une des rares élues Modem à soutenir David Kimelfeld. Elle côtoie sur son territoire son candidat favori à la Mairie, Georges Képénékian. « Il a l’expérience et la vision moderne qu’il faut pour Lyon. »
L’élue qui « hésite » encore à briguer la mairie d’arrondissement sera quoi qu’il arrive du côté Kimelfeld. « Gérard Collomb a lui- même choisi sa relève, et il a bien choisi. » Autre figure du 3e : la députée Anne Brugnera devrait figurer en très bonne position sur une liste, derrière Georges Képénékian. Sur le versant collombiste, Fouziya Bouzerda, vice- présidente à la Métropole, a été élue dans le 3e… Et son nom revient régulièrement pour briguer la mairie centrale au nom des pro- Collomb.
« Swing arrondissement. » Le faceà- face centriste fera des heureux, dont les écologistes. Arrivés quatrièmes en 2014. Visage connu, Pierre Hémon compte s’effacer derrière « des jeunes engagés » autour de la candidature de l’humanitaire Grégory Doucet ( voir interview p. 28) tout en restant impliqué. Particulièrement concerné par la végétalisation et la piétonnisation préconisée par Les Verts, le 3e est considéré par le parti comme un « swing arrondissement » — autrement dit, un territoire susceptible de basculer en leur faveur. À droite, Béatrice de Montille, seule tête de liste officiellement déclarée à ce jour, n’a jamais été élue mais elle bénéficie des réseaux de son prédécesseur, le conseiller municipal Pierre Bérat, aiguillé vers une liste métropolitaine. Habitant à la frontière du 6e et du 3e, l’entrepreneure expatriée 14 ans à Londres veut lancer une campagne centrée sur « l’écologie, la sécurité et la proximité » et entend bien se faire connaître.