Pink is the new black
ur la bande passante de la réalité virtuelle, Dreamaway rêve grand et surtout vite : créée dans le 6e arrondissement de Lyon en mars 2018 par Arthur de Choulot et Wafae Biyaye, elle se projette déjà en Bourse sur le marché Euronext. L’activité de Dreamaway : proposer dans sa salle de Lyon différents univers d’immersion virtuelle, principalement à dest ination des entreprises. Pour cela, la jeune société a signé des partenariats pour des contenus exclusifs de producteurs tels que Wanadev et Ubisoft. Et ses premiers clients sont plutôt de grands comptes : Solvay et EDF à Lyon par exemple, ou Michelin sur son récent site ouvert à ClermontFerrand. Dreamaway est désormais également présent à Lille. La start- up va finir sa première année d’exercice à 450 000 euros de chiffre d’affaires.
SUne première.
« Nous avons un très bon taux de rejouabilité de 20 à 25 %, Lyon a vu passer 15 000 joueurs en 12 mois. Nous visons les dix millions d’euros à quatre ou cinq ans, et l’ouverture, en 2020, d’une quinzaine d’espaces : deux en propre, et 13 en affiliation. » La raison de cette gourmandise : le modèle de Dreamaway se base sur des « fees » payés aux créateurs des jeux. Or, ces fees sont dégressifs à mesure que le volume de joueurs à les utiliser augmente. De plus, l’industrialisation du process de création de salles, la mutualisation des moyens, vont faire baisser le coût des ouvertures de lieux. Le banquier d’affaires Louis Thannberger, impliqué dans le dossier d’introduction
En millions d’euros, c’est le montant des engagements qu’investirait Agihold, actionnaire référence de Grand Frais
– et administré par Patrick Bahadourian – dans la reprise du groupe lyonnais de surgelés Toupargel. Dans le cas où, le 18 décembre, le tribunal de commerce de Lyon lui attribuerait la reprise, il reprendrait également la totalité des
2 200 salariés. La famille Tchenio, créateur de Toupargel, a donc retiré son offre de reprise devant cette proposition mieux- disante. en Bourse, explique pourquoi si tôt, si vite : « Une entreprise de réalité virtuelle en Bourse, c’est une première, et il y a toujours une prime au premier. Il faut valoriser l’entreprise le plus vite possible et la crédibiliser, pour lui donner les moyens de se développer plus vite que les autres. » Alors que Dreamaway est sur le point de signer pour ouvrir à Rennes et Aix- enProvence, elle espère aller chercher entre quatre et cinq millions d’euros sur les marchés, pour une valorisation estimée à 30 millions d’euros.
Arthur de Choulot et Wafae Biyaye, cofondateurs de Dreamaway.