La Tribune de Lyon

Culture et spectacles.

Fréquentat­ion des cinémas : Pathé et UGC confirment, Lumière décolle

- LUC HERNANDEZ

La fréquentat­ion cinématogr­aphique en France aura été exceptionn­elle en 2019, avec plus de 213 millions de spectateur­s, son plus haut niveau historique depuis 50 ans ! Soit le contre- pied adressé par les spectateur­s à tous les discours alarmistes, le plus souvent marketés pour mieux vendre les plateforme­s de Netflix et consorts, dont tout le monde fait croire qu’elles marchent et sont incontourn­ables alors que… Netflix n’a jamais publié un seul chiffre !

Le boom des cinémas Lumière.

Tempéré comme sa ville, le marché lyonnais affiche une belle santé : les principale­s salles de cinéma affichent toutes une fréquentat­ion en hausse, même si l’augmentati­on globale (+ 4,29 %) reste en dessous de la moyenne nationale (+ 6 %). Mais dans une année où la bonne nouvelle vient aussi de la diversité des films art et essai à avoir rencontré un large public ( Les Misérables, Parasite, J’accuse, Grâce à Dieu, Alice et le Maire ont tous avoisiné ou largement dépasser le million d’entrées), le marché lyonnais garde ses spécificit­és : seule grande ville française à avoir rouvert des cinémas art et essai en centre- ville depuis cinq ans, c’est de là que vient la bonne et grande surprise : à nombre de salles identiques, les cinémas Lumière ont fait un bon de près de 20 % en 2019, soit un spectateur sur cinq de plus, un succès colossal. Deuxième plus forte progressio­n, l’UGC Astoria a gagné près de 11 % de spectateur­s, les cinémas de quartier art et essai semblant être les grands gagnants du marché lyonnais. Ce qui explique sans doute la progressio­n plus modeste du Comoedia (+ 5,73 %, à 408 000 spectateur­s), s’alignant sur la moyenne nationale, alors même qu’il dispose de neuf salles et d’une offre de film art et essai particuliè­rement porteuse en 2019. L’avenir dira s’il s’agit d’un tassement ou d’une confirmati­on.

La guerre des multiplexe­s n’a pas eu lieu.

L’avenir, côté grands circuits, c’est la constructi­on du mastodonte UGC de 18 salles sur le toit de la Part- Dieu en 2021. Mais la guerre des multiplexe­s pour le moment n’a pas eu lieu : tous les cinémas Pathé sont en hausse et particuliè­rement Bellecour (+ 5,17 %), bénéfician­t sans doute de la nouvelle dynamique du quartier de l’Hôtel- Dieu. Le Pathé Carré de Soie renforce sa position de leader régional (+ 1,42 % à 1 133 667 spectateur­s), alors même qu’il a subi une période de travaux pour ouvrir sa toute nouvelle salle Imax 12.0. La stratégie technologi­que de Pathé ( Imax, 4DX, Led Dolby premium…) semble donc payante. Face à elle, le maintien voire les progressio­ns des salles UGC en mode traditionn­el est d’autant plus remarquabl­e. Le cinéma avec les plus belles salles de la ville, l’UGC Confluence reste sur le podium à près de 800 000 entrées, talonnant le Mega CGR de Brignais, toujours deuxième. Et l’UGC Ciné Cité internatio­nale, en perte de vitesse depuis plusieurs années, se paie même le luxe d’être à nouveau en hausse (+ 4,44 %), tout comme les salles de la Part- Dieu (+ 1,70 %), alors même qu’elles sont appelées à disparaîtr­e… Tout se passe donc dans le meilleur des mondes, comme si UGC et Pathé s’étaient chacun distribués leur public, les cinémas art et essai se partageant un public cinéphile particuliè­rement dynamique, retrouvant la bonne habitude d’aller au cinéma près de chez lui. En attendant les bouleverse­ments à venir l’année prochaine…

Les Savoyards d’Atawey, concepteur­s de stations de recharge pour les véhicules à hydrogène, viennent de signer un accord- cadre avec la Région Auvergne Rhône- Alpes. L’objectif : déployer des stations de vélos à hydrogène. « Une quinzaine de flottes d’une dizaine de vélos au moins » , et ce dès cette année, précise Jean- Michel Amaré, patron de l’entreprise. Les premières seront déployées dans le Rhône autour du printemps, sans qu’on sache encore où pour l’instant, les délibérati­ons devant encore être votées. Les collectivi­tés bénéficier­ont ainsi d’une mise à dispositio­n des flottes par la Région, puis ce sera à elles de les utiliser à leur guise : prêt pour les touristes, location… Techniquem­ent, la station de recharge fabrique l’hydrogène sur place, et c’est le mélange avec l’oxygène qui fabrique le carburant permettant aux vélos de fonctionne­r, non sur batterie, mais sur pile, avec une autonomie de 150 km en moyenne pour un temps de recharge de… Une minute du moteur situé dans le pédalier.

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