Vie des entreprises.
La nouvelle concurrence ne fait pas peur au Sofitel
Dix étoiles de plus dans la Presqu’île en moins de deux ans ? Voilà qui est loin d’effrayer le sémillant Jacques Bourguignon, ci- devant patron d’une institution lyonnaise de l’hôtellerie et du monde des affaires : le Sofitel du quai Gailleton ( Lyon 2e). Début 2018, la Presqu’île ne comptait en effet que deux hôtels estampillés cinq étoiles : le Sofitel et le Royal Bellecour. Avec l’arrivée du Boscolo et de l’Intercontinental, il y en a désormais quatre.
« Au coeur de Lyon, nous n’avions pas assez d’hôtels de notre catégorie. L’arrivée des nouveaux va créer une saine émulation. Nous pouvons désormais accueillir des conventions de 400 personnes, cela nous ouvre de nouvelles perspectives » , explique Jacques Bourguignon. Les chiffres lui donnent raison. En 2019, le Sofitel a affiché un taux d’occupation de 71 %, en hausse d’un point par rapport à l’exercice précédent. Les effectifs ont aussi été revus à la hausse. Plus de 150 personnes s’agitent désormais derrière les murs un peu désuets de l’établissement qui enregistre un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Pas question de s’endormir pour autant. Certes, aucun autre établissement lyonnais n’a jamais pu détrôner le petit- déjeuner du Sofitel, qui rassemble chaque matin toute la fine fleur de l’économie lyonnaise. Mais la concurrence s’annonce féroce. « Nous avons des atouts pour continuer à nous développer : deux bars, une brasserie et un restaurant étoilé » , énumère l’hôtelier, serein. Pour Jacques Bourguignon, le challenge consiste désormais à développer les événements tous azimuts. Car le Sofitel ne veut pas se contenter de l’afflux des touristes attirés par la nouvelle image de la ville. Ses clients les plus exigeants, ce sont certainement les Lyonnais, qui représentent près des trois quarts de son activité de restauration.