Spécial municipales 2020. Vaulx- en- Velin. Geoffroy mise sur des alliancespour étouffer l’opposition
Et si le Parti communiste était le meilleur ennemi d’Hélène Geoffroy ? La maire PS, élue en 2014 contre ses anciens alliés, devra les affronter au printemps, presque unis derrière la militante Ange Vidal, lancée très tôt dans l’arène électorale. Soutenue notamment par la France insoumise et solidaire de Jamais sans Toit, ces enseignants qui occupent des écoles pour loger des enfants sans- domicile. Derrière l’union apparente de la gauche, des dissensions sont pourtant apparues, poussant les écologi stes à présenter une l i ste indépendante portée par le sociologue Richard Marion. Ses priorités : la « justice sociale » couplée à « l’écologie populaire » et la démocratie participative, jugée lacunaire par cet habitué du conseil de quartier. « La démocratie de Vaulx est pseudo- participative. Dans les faits, la Mairie décide seule. Le risque, c’est que cela dégoûte les gens impliqués dans ces quartiers où beaucoup sont résignés sur leur destin.
Cela n’aide pas à retrouver espoir. » Voitures brûlées, coups de feu tout près de l’école Courcelles au Mas du Taureau… L’insécurité persistante dans cette ville ouvrière à « l’histoire riche » comme aime le souligner la première magistrate, pourrait profiter à la droite. Consciente de sa faiblesse en terres vaudaises, LR a dû encaisser la perte de Philippe Moine, ancien adversaire devenu allié d’Hélène Geoffroy en prenant sa carte à Agir, parti proche de La République en Marche. Alors c’est le conseiller Sacha Forca, formé à Chasse, Pêche, Nature et Tradition, qui a hérité de l’investiture. « Philippe Moine ne cherche que la place » , tacle- t- il. Et Hélène Geoffroy ? « Elle n’a rien fait pour
Vaulx. Elle a fait une école, encore heureux ! »
Un autre conseiller, Nordine Gasmi, a des mots durs pour la maire qu’il accuse de conduire une « politique laxiste » . L’indépendant de l’UVI ( Union des Vaudais indépendants), figure politique locale connue, a lancé sa campagne à l’orée de l’automne à coups de réunions publiques. Et La République en Marche ? Deux prétendants au moins aimeraient l’investiture : l’associatif Jaafar Greinch et la Modem Christine Bertin. À moins qu’il faille encore une fois compter sur la capacité d’Hélène Geoffroy à rassembler… et à jouer sur plusieurs tableaux.