Un pont de secours pour pallier une fermeture d’urgence
Le seul pont qui traverse le Rhône entre Givors et Pierre- Bénite est en fin de vie. Construit en 1957, franchi quotidiennement par une moyenne de 13 000 véhicules dont 7 % de poids lourds, il nécessite des travaux de réparation urgents. Il fait déjà l’objet d’une surveillance par capteurs 24 h/ 24 depuis 2019. La Métropole a voté le 20 janvier une action d’urgence multiple : des réparations express sur les soucis de corrosion et l’allongement des barres d’ancrage ; le lancement d’études pour la création d’un pont de secours pour suppléer le pont suspendu actuel s’il devait fermer avant la création d’un nouveau pont ; le lancement d’études de ce nouveau pont. Sachant qu’un pont de secours ( 315 m de long, 8,30 m de large, deux voies de circulation, limitation à 30 km/ h) mettra deux ans et demi à sortir de terre, et qu’un nouveau pont pérenne mettrait sept ans. Or, « il n’est pas exclu de devoir fermer l’actuel pont d’ici deux ans » . D’où la volonté de la Métropole d’obtenir l’aval de l’État pour interdire l’accès aux poids lourds rapidement sur le pont de Vernaison pour allonger sa vie. La Métropole a validé des investissements de 11 millions d’euros sur quatre ans pour lancer l’ensemble de ces études ou travaux. Non sans qu’André Vaganay, pour le groupe Agir Avenir, tout en soutenant ces investissements, ne s’inquiète de voir arriver trop vite un pont alternatif proche « de l’aire de détente, ce qui entacherait fortement l’entrée de Vernaison, cadre de verdure et de nature » .