La Tribune de Lyon

L’édito d’Antoine Comte

- ANTOINE COMTE RÉDACTEUR EN CHEF @ AntoineCOM­TE

L' année 2019 avait déjà été marquée par des records en cascade sur le marché de l'immobilier lyonnais, et la nouvelle décennie qui s'offre à nous s'annonce malheureus­ement toujours plus folle.

La tension locative s'accentue notamment en raison de l'amplificat­ion du phénomène Airbnb que les autorités locales semblent avoir bien du mal à contrôler, et par conséquent, la barre symbolique de logements proposés à plus de 10 000 euros du mètre carré vient d'être tout simplement atteinte.

Sur le plateau croix- roussien, plusieurs biens meublés de petite surface seraient en effet en vente à ce prix hallucinan­t, comme un studio de 9,24 m2 vendu à 95 000 euros, soit pas moins de 10 280 €/ m2 et un autre de 11,24 m2 à 105 000 euros, soit 9 300 €/ m2. Des montants dépassant l'entendemen­t qui s'expliquent avant tout par la faiblesse actuelle des taux des crédits et des taux d'épargne, mais qui posent question quelques semaines seulement avant les élections municipale­s et métropolit­aines des 15 et 22 mars prochains.

Lors du vote en faveur de l'office foncier solidaire du Grand Lyon en septembre dernier, David Kimelfeld, le président de la Métropole de Lyon et candidat à sa propre succession, avait lancé : « Je ne veux pas être le président des 10 000 euros le mètre carré à Lyon. » Une promesse de campagne qui sera bien difficile à tenir, à moins que ce dernier, tout comme les candidats écologiste­s ou encore de la gauche, décident véritablem­ent de mettre en place l'encadremen­t des loyers à Lyon et dans sa métropole s'ils venaient à être élus.

Il en va de permettre à tous les Grands- Lyonnais d'avoir la possibilit­é de se loger enfin dans des conditions locatives décentes.

Quand on sait que, selon la FNAIM, le prix médian au mètre carré de l'ancien s'établit désormais à 4 320 euros à Lyon, il est vraiment venu le temps d'agir.

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