LES COULISSES DE L’INTERVIEW
Mardi 4 février, 15 heures. Lorsque nous pénétrons dans notre studio photo, le candidat maire de Lyon et son conseiller presse, Louis Pelaez, sont déjà là. « Nous sommes à l’heure » , lance le premier en jetant un coup d’oeil à sa montre. En attendant, des salariés du studio Le Carré leur ont servi un café, mais Gérard Collomb n’a pas une minute à lui et nous devons attaquer l’interview sans plus attendre.
« Je n’ai que 40 minutes » , lâche- t- il d’entrée, comme pour mettre un brin de pression. Nous échangerons finalement pendant une petite heure. Bien enfoncé dans un canapé, pendant que notre photographe fait ses essais photos, l’ancien ministre de l’Intérieur dévoile sa vision politique de la ville, en maniant l’humour comme souvent pour se sortir de questions auxquelles il ne souhaite pas directement répondre. L’ambiance est plutôt décontractée, même si Collomb n’hésite pas à nous adresser quelques tacles plutôt sympathiques. « Je suis un garçon diplomate, la preuve je fais une interview avec vous » , envoie- t- il mort de rire devant son conseiller tout aussi hilare. Ce dernier, qui a obtenu la tête de liste du 8e arrondissement pour les élections municipales, est d’ailleurs aux petits soins. Il apporte des précisions aux propos de son patron et prend même la peine d’enlever une petite poussière de l’épaule de l’édile avant que la séance photo ne débute. Pas très détendu devant l’objectif, et arborant un sourire plutôt figé face aux flashs qui s’enchaînent, Gérard Collomb, costume bleu marine et chemise bleu clair, finit finalement par se détendre. Il croise les bras, se met de profil, regarde vers l’avenir,
« la victoire » dira- t- il en ironisant à nouveau… 16 h 10, c’est l’heure du départ. Après avoir salué notre équipe et celle du studio — « merci de votre hospitalité » —, le maire de Lyon enfile son long manteau noir, repartant pratiquement aussi vite qu’il est venu. La campagne n’attend pas.