La Tribune de Lyon

Transports. Classement­s. Sur le vélo, Lyon avance moins vite qu’elle ne le croit

- DAVID GOSSART

Deux classement­s, deux tapes sur les doigts : La Ville à Vélo vient de lâcher son baromètre des villes les plus assidues quant aux aménagemen­ts vélos du Plan modes doux 2009- 2020. Résultat : 40 % de réalisé, aucune commune ou arrondisse­ment n’a tout fait. Podium des bons élèves : Lyon 4, Lyon 3 et Vénissieux. Queue de classement : 15 communes avec 0 % de réalisé, dont pas mal « se regroupent autour du Val de Saône » .

Lyon dépassée par Paris. Et jeudi 6 au soir, la FUB ( Fédération des usagers de la bicyclette) a rendu public son classement 2019 des villes cyclables, réalisé à partir des retours des cyclistes urbains. C’est la 2e version après celui de 2017. Bilan : dans les villes de plus de 200 000 habitants, Lyon passe de 5e à 6e, dépassée par Paris. Le « climat vélo » est jaugé « moyen » . Mais Lyon se classe en revanche 3e ville qui a le plus évolué en deux ans. Un apparent paradoxe qui s’explique aisément pour Olivier Schneider, président de la FUB. « Des villes avec des politiques cyclables anciennes sont à leur vitesse de croisière alors que d’autres, comme Grenoble ou Paris, mettent en place des plans “chocs ” pour aller vite. Autre phénomène : le niveau d’exigence augmente. Pour la même situation, la note est moins bonne. Ce que souhaitent les gens aujourd’hui, c’est pouvoir laisser enfants ou parents âgés faire du vélo : ils ne pensent plus seulement à leur confort personnel. »

Les communes de périphérie à la traîne,

la sécurité problémati­que. La participat­ion a notoiremen­t augmenté au sein des petites villes ou des villes de périphérie. Là où le bilan de la Métropole est encore moins rose ( lire plus loin). Tout cela se retrouve dans les points faibles pointés par les cyclistes : stationnem­ents gênants, cohabitati­on avec les voitures, sécurité en direction des communes avoisinant­es. « La crise des Gilets jaunes est passée par là, reprend Olivier Schneider. Les gens ne sont pas drogués au gasoil comme dans Mad Max ! Ça dépasse les bobos du centrevill­e, maintenant. »

Dorothée Appercel, présidente de La Ville à Vélo, encaisse cette « mauvaise et bonne nouvelle en même temps ! Ça donne du poids pour quelque chose de plus ambitieux. Si on regarde l’ensemble du territoire, il y a de gros points noirs et notamment le sentiment de sécurité. Ce qu’on demande, c’est que les aménagemen­ts soient développés aujourd’hui dans un réseau sur tout le territoire métropolit­ain. Il y a des coupures urbaines. Ce sont de gros, gros enjeux, pour les deux scrutins ! »

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