La Tribune de Lyon

Le resto de la semaine. Carmelo : Big Mamma s’installe à Lyon

- Par François Mailhes

On a toujours considéré qu’il est parfaiteme­nt stupide de faire la queue devant un restaurant quand il n’est pas destiné à être éphémère, et qu’il en existe des palanquées à côté. Ce samedi, la fi le d’attente occupait près de 50 mètres de la rue Neuve. Et comme tous les gros malins, nous étions dedans. Il faut dire que l’ouverture de Carmelo constitue un petit événement dans le monde du campari et de la sauce tomate. Voilà le 12e établissem­ent du groupe Big Mamma, une escadrille de trattorias essentiell­ement implantées à Paris et à lille, mais aussi à Londres. Rien à voir avec la mafi a des pizzas napolitain­es ou le gang carbonara, le concept a été créé par des ex- HEC, franchemen­t très malins. Le principe en est pourtant simple et tient de l’oeuf de Colomb ( Christophe pas Gérard). Du sourire authentiqu­e, une belle déco, de bons plats, des prix mesurés et un je- ne- sais- quoi de typiquemen­t italien ( ah si, en fait, tout le personnel est italien). Après 50 minutes d’attente à constater qu’il n’y avait pas que des instagrame­uses pour faire le pied de grue, mais aussi du bon urbain actif et même quelques retraités, nous voilà plongés dans cet impression­nant décor qui habille un établissem­ent de 800 m ² . 240 couverts ! Les chiens en céramique taille réelle annoncent le principe : le kitch est érigé en art majeur. La salle des tableaux en canevas, celle des assiettes couvrant murs et plafond ( Independan­ce day version céramique), les murs de bouteilles, la vaisselle dépareillé­e forment une cathédrale magnifique. Comme nous étions aussi là le jour de l’inaugurati­on, on a pu explorer la majorité de la carte. Tout est bon et généraleme­nt big : pizzas, pâtes, grosses boules de mozarella, carpaccio, salade d’endives, radis et pecorino, et même une bombe nucléaire calorique que la Corée du Nord

n’oserait pas envisager : des lasagnesfr­ites ! Une concurrenc­e avec des desserts, qu’un ami a qualifié de pornograph­iques, tant les parts, où le sucre et la crème sont omniprésen­ts, font deux mètres. La glace à la pistache est exceptionn­elle et la crème brûlée est servie en train de… brûler, au feu les pompiers, comme une crêpe Suzette. On suppose que le jambon culatello sous- titré « ce que Kobe Bryant est au basket » a été rédigé avant son décès. On regrettera l’arôme de truffe présent dans plusieurs plats et un excès de rondeurs délaissant l’acide et l’amer ( excepté l’americano ou la tarte au citron). Reste qu’on a l’impression de traverser les Alpes dans la bonne humeur sans passer par le tunnel du MontBlanc.

 ??  ?? Cette adresse est approuvée par Collector, le city- guide gratuit d’OnlyLyon, disponible au pavillon du tourisme, place Bellecour. L’apposition de ce label n’engage pas la rédaction de Tribune de Lyon.
Cette adresse est approuvée par Collector, le city- guide gratuit d’OnlyLyon, disponible au pavillon du tourisme, place Bellecour. L’apposition de ce label n’engage pas la rédaction de Tribune de Lyon.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France