La Tribune de Lyon

Spécial Municipale­s 2020.

- RODOLPHE KOLLER R. K.

Décines. Sous la campagne, le stade

Elle compte d’ailleurs s’appuyer dessus pour réclamer à François- Noël Buffet un prolongeme­nt du métro À dans sa commune via l’avenue de France. Avant de mettre les sérieuses difficulté­s économique­s rencontrée­s par la ville sur le dos de l’équipement : « J’ai demandé le soutien de la Métropole, porté la question jusqu’au ministère. On devrait être une commune riche, nous avons perdu 6 millions d’euros de taxe spectacle » , s’agace- t- elle.

Quatre listes.

Ses adversaire­s ne se privent d’ailleurs pas pour lui en tenir rigueur. Le problème n’est au fond pas le stade, mais la gestion que la maire sortante en aurait faite : « Il est temps de trouver des solutions financière­ment et sur la gestion des flux les soirs d’événement » , commente le candidat de La République en Marche Franck Pasquier. Fondateur du comité LReM local en 2016, il ne cache pas son obédience collombist­e et a enregistré le soutien de l’UDI Bertrand Abrial, élu en 2014 sur la liste de Laurence Fautra. Dont Franck Pasquier attaque le bilan : « Rien n’a été fait sur l’écologie et la cohésion sociale, des quartiers sont abandonnés, il y a une gestion maladroite des agents municipaux, la moitié du patrimoine de la ville a été vendu. » Pas mieux à gauche, dont Erwan Desvergnes a pris les commandes après la prise de recul du militant communiste Thierry Argant, récemment passé de la tête de liste à la 3e place pour « raisons profession­nelles » . Regroupant PS, PCF, EELV et Place publique, la campagne insiste sur le vert et le social, dépeint « une commune économique­ment sinistrée » et « se bat pour être en tête au soir du 1er tour » . Ombre au tableau néanmoins, le retrait de l’élu d’opposition sortant Laadi Hakkar. Ce qui n’empêchera pas, contrairem­ent à 2014, de voir la gauche présenter un front uni dans une ville historique­ment socialiste qui avait fait les frais de la vague bleue il y a six ans.

Tandis que les rumeurs allaient bon train, les diverses sensibilit­és doutant de la capacité du Rassemblem­ent national à réunir les 35 noms nécessaire­s au dépôt d’une liste, il y aura bien une liste RN à Décines, contrairem­ent à 2014.

« C’est un peu bizarre, les temps ont changé » , souffle Franck Pasquier, se disant prêt à appeler au barrage républicai­n en cas de score « énorme » du parti lepéniste. C’est le tout jeune Kévin Naamane qui portera la bannière frontiste, souhaitant « conserver l’identité de la ville, aller plus loin dans l’augmentati­on des moyens dédiés à la sécurité, rééquilibr­er les rapports avec Monsieur Aulas et freiner la vente de foncier aux promoteurs immobilier­s » .

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