La Tribune de Lyon

L’invité.

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Éric Lafond :

« Les métropoles ont une responsabi­lité considérab­le dans ce que va devenir la société française »

Fraîchemen­t rallié à Denis Broliquier, avec lequel il présentera des listes communes le 15 mars prochain, le fondateur de 100 % Citoyens,

Éric Lafond, continue de défendre son idéal de renouvelle­ment démocratiq­ue. Une démarche qui prend un nouveau sens alors que les habitants de la métropole vont élire pour la première fois son président au suffrage universel. PROPOS RECUEILLIS PAR RODOLPHE KOLLER

Les idées de renouvelle­ment du personnel et des pratiques politiques sont particuliè­rement en vogue actuelleme­nt. Comment expliquer que cela ne se retrouve pas dans les urnes ?

Éric LAFOND : L’immense majorité de nos concitoyen­s pensent aux élections uniquement quelques jours avant l’échéance. Quand on fait du porte- àporte, on se rend compte d’une perception très négative des institutio­ns en général, et des élus en particulie­r. Il y a une espèce de procès de la démocratie en toile de fond. Qu’elle n’est pas efficace, qu’elle n’offre pas les comporteme­nts espérés ou attendus. Mais pour autant, comme les gens ont le sentiment qu’ils n’ont pas d’option, ils retournent voter pour les mêmes en se rassurant sur un mode : « C’est peut- être “les moins pires” » . Ce qui pourrait les faire changer d’optique, c’est le sentiment qu’il y a une offre électorale. Mais quand il y a une offre nouvelle ils sont sceptiques, donc il faut les rassurer. Mais on manque de moyens pour suffisamme­nt porter le message.

Les élections métropolit­aines peuvent- elles changer la donne ?

Les collectivi­tés territoria­les, et en partie les Métropoles, ont une responsabi­lité considérab­le dans ce que va devenir la société française. Soit on se renferme sur nous- mêmes, on gère notre prospérité, et on va exclure des gens et marginalis­er les territoire­s qui sont autour. Soit on tire une responsabi­lité supplément­aire de cette prospérité et on met l’accent sur le service aux habitants. On a passé 20 ans ici à travailler sur notre rayonnemen­t extérieur. Je pense qu’i l est temps de met tre autant

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