Rhônexpress
es élus du Sytral se réunissent ce vendredi 21 février pour délibérer sur la résiliation du contrat avec Rhônexpress. À quelques semaines des élections, le dossier est chaud. Le président de la Métropole David Kimelfeld a poussé ces derniers mois en direction de la résiliation, s’appuyant sur le rapport de la Chambres des comptes pour expliquer à quel point ce contrat est déséquilibré en faveur de Rhônexpress et mérite d’être remis à plat, quitte à payer la rupture au prix fort ( entre 32 et 40 millions d’euros).
LQue le dialogue continue.
La présidente du Sytral Fouziya Bouzerda aborde le sujet avec davantage de précautions mais a quand même dû organiser la délibération de ce vendredi. Malgré un calendrier politique accéléré, Gérard Collomb, il y a de cela une poignée de jours, plaidait encore pour « une médiation » . Entre ces deux pôles, Rhônexpress essayait cette semaine de faire savoir que sa porte demeurait ouverte. Le directeur Adnane El- Qotni estime en effet que « ce qui nous sépare, avec la Métropole, n’est pas plus épais qu’une feuille de papier à cigarettes. Il y a des ajustements techniques et juridiques à réaliser. On veut que le dialogue continue pour finaliser le peu qui nous sépare. Je ne comprendrais pas que nous n’aboutissions pas, j’ai encore bon espoir d’y arriver » , confiait- il en fin de semaine passée. Selon nos informations, la Métropole et le Sytral ont bien reçu un courrier de Rhônexpress confirmant un refus de la dernière offre concernant l’avenant n° 5, stade où le dossier se trouverait toujours.
Adnane El- Qotni appuie sur le fait que « nous répondons pleinement aux trois points structurants posés lors de la renégociation : améliorer la desserte de l’Est lyonnais, baisser les tarifs et s’ouvrir aux alternatives de desserte de l’aéroport. La baisse de tarifs a été faite à zéro euro de coût pour le contribuable. Rhônexpress assume le coût de la baisse tarifaire, tout en maintenant la qualité de service » . En clair : sans Rhônexpress, tout le poids financier ( baisse des tarifs, risque, résiliation) pèserait sur les Lyonnais. On saura ce vendredi si ces arguments auront pesé sur les élus du Sytral au moment de décider de casser le contrat, un mois avant le passage aux urnes.
« Mais on a bien reçu la facture de redevance de 12 000 euros ! » , rigole ( jaune) Jean Gadrat. Indigo récupère ses derniers vélos, alors que son équipe de douze personnes est en cours de démantèlement, entre reclassements et départs. Pour l’entreprise, ce cas lyonnais est le seul où ellea dû se retirer ainsi.