Navya se lance sur route ouverte au Japon
Àpartir d’avril, une flotte de véhicules Navya va sillonner la ville de Sakai, reliant banques, établissements médicaux, bureaux… Une première dans le pays. « C’est un peu ce que l’on fait au Parc OL de Décines. Cette première opération va servir de vitrine à notre savoir- faire et sera très observée dans l’espoir d’un développement sur le marché asiatique » , note Nicolas de Crémiers, responsable marketing de l’entreprise villeurbannaise de véhicules autonomes. Le garçon se veut à la fois optimiste et prudent, au vu du passé récent et tumultueux de la société, obligée de passer de la vente de véhicules à la proposition de services et de savoir- faire en priorité. Or cette opération nippone est à la croisée des deux : la ville a acheté trois véhicules, mais signe aussi pour des services complémentaires offerts par Navya et ses deux partenaires, SB Drive Co et Macnica.
De quoi ajouter une brique de supervision des véhicules à distance ( SB Drive) et une autre d’opérateur global de transports, rôle tenu par Macnica. Le contrat s’élève, sur cinq ans, à environ 4 millions d’euros. Cette opération a beau constituer une première au Japon, elle demeure au stade de l’autonomie de niveau 3 : un véhicule autonome avec, à l’intérieur, un agent d’accueil. Si l’autonomie totale de stade 5, comme le laissait miroiter son robot taxi, n’est plus pour
Navya un horizon désirable dans l’immédiat, « cela reste un prototype en phase de test et de développement, même s’il y a peu d’attentes sur la phase 5 sur le marché » ; en revanche, celui de phase 4 où l’agent « descend » du véhicule, est une vraie perspective. « On va avoir des annonces à ce sujet en 2020, des expérimentations se dérouleront dès que les discussions avec les autorités le permettront. » Sans plus de détails pour le moment.