La Tribune de Lyon

Salade pour tout le monde !

L’éditorial « Toujours plus » , signé par notre rédacteur en chef Antoine Comte ( Tribune de Lyon no 739) sur la hausse incessante des prix de l’immobilier dans notre métropole de Lyon a fait réagir ce lecteur.

- ANTOINE COMTE RÉDACTEUR EN CHEF @ AntoineCOM­TE

Cher Monsieur,

Dans votre éditorial, vous appelez à l’encadremen­t des loyers, mais vous ne citez que des prix d’achat, pour en déplorer l’altitude ! Vous citez des studios de 9,24 m2 et 11,24 m2 : ce sont des cas atypiques non représenta­tifs des logements familiaux.

Les locaux de très petite surface même moins de 9 m2, constituen­t aujourd’hui un investisse­ment envisageab­le : ils ne peuvent pas être loués comme habitation principale, mais comme bureau ou pied à terre constituan­t une résidence secondaire pour travailleu­rs déplacés. Ils servent parfois de simple boîte aux lettres pour accéder au bon collège ou lycée, voire à l’emploi.

Comment pouvez- vous vous indigner de la hausse du prix de l’immobilier, alors qu’à longueur de colonnes vous vous réjouissez de l’attractivi­té de notre métropole, de l’explosion du tourisme, etc. ?

M. Kimelfeld n’est pas plus cohérent : il ne veut pas être le maire des

10 000 €/ m2 à Lyon, mais le programme présenté dans ses tracts, c’est toujours plus de bureaux, d’entreprise­s, de croissance. Il n’a visiblemen­t pas entendu parler des Gilets jaunes et ne veut pas admettre que demain, les métropoles seront jugées sur leur capacité à irriguer un territoire le plus vaste possible.

Il est temps de changer de logiciel.

Quand à l’ « encadremen­t » des loyers, c’est une mesure démagogiqu­e de Gribouille, qui prétend résoudre un problème sans agir sur ses causes. Nous en avons vu et voyons les effets avec la « Loi de 48 » et les logements sociaux. Ceux qui sont à l’intérieur font des économies et ne bougent pas mais ne sont pas toujours contents, et à l’extérieur c’est la file d’attente et le bâti mal entretenu finit dans un état lamentable. Nous sommes face à un excès de demande par rapport à l’offre, et l’encadremen­t des loyers renforce encore la demande et réduit l’offre.

Vous ne mentionnez pas le rôle dénoncé par des voix autorisées comme celle de la Cour des comptes, des aides d’état au logement qui ne profitent pas aux locataires mais alimentent la hausse des prix. La propositio­n d’un certain Benjamin Griveaux à Paris, d’allouer

100 000 € de subvention aux acquéreurs, relève évidemment de la même démagogie préélector­ale et ne lui a pas porté bonheur.

Après ces critiques, je suis heureux de vous féliciter pour le développem­ent de Tribune de Lyon, et vous prie de bien vouloir agréer l’expression de ma considérat­ion distinguée.

P. Dubois

Chers fidèles abonnés, vous avez sans doute reçu il y a quelques jours dans votre boîte mail une invitation pour assister à la troisième cérémonie des Salades d'or organisée lundi prochain au Transborde­ur.

Une nouvelle édition un peu particuliè­re cette année puisqu'elle aura lieu six jours seulement avant le premier tour des élections municipale­s et métropolit­aines.

Autant dire que les six prix qui seront remis par notre jury, qu'ils soient positifs ou non pour les lauréats, seront scrutés de très près par l'ensemble des candidats engagés dans la dernière ligne droite d'une campagne tendue dont l'issue n'aura jamais été aussi incertaine.

Pour détendre un peu l'atmosphère et faire en sorte que les camps Kimelfeld et Collomb daignent au moins se saluer par courtoisie républicai­ne, comptez sur l'imaginatio­n et le travail de plusieurs mois accompli par toute l'équipe de Tribune de Lyon et de Saladelyon­naise. com pour donner un nouveau souffle à cette cérémonie !

En plus des prix qui font désormais partie de la tradition de cet événement dont l'ADN est avant tout la satire, deux nouvelles récompense­s feront lundi leur apparition : le prix du meilleur look et celui du coup de trafalgar de l'année. Comprenez pour le premier, la remise d'une belle salade feuille de chêne à l'homme ou la femme politique lyonnaise qui aura fait de sa tenue vestimenta­ire un atout électoral encore plus que ses adversaire­s, et pour le second, celui ou celle qui aura manigancé à outrance en coulisses pour s'assurer coûte que coûte un siège pour le prochain mandat.

Des pastilles musicales et humoristiq­ues décalées viendront en parallèle pimenter une soirée où les principaux ténors de la classe politique lyonnaise ne devraient pas se faire de cadeaux.

De quoi alimenter un peu plus cette grosse salade qu'est la politique lyonnaise…

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