La Tribune de Lyon

Cédric FLEURETON « C’est de la démesure, été fait » ça n’a jamais

- PROPOS RECUEILLIS PAR RODOLPHE KOLLER

Parmi les meilleurs triathlète­s du monde au début des années 2000, le Lyonnais Cédric Fleureton, vainqueur de la dernière SaintéLyon, s’est lancé à 46 ans le défi d’enchaîner d’ici la mi- octobre dix des courses d’endurance les plus prestigieu­ses et difficiles au monde. Grand départ ce samedi 7 mars avec 200 kilomètres de ski de fond dans le Jura.

D’où vient votre passion pour le sport ?

Cédric Fleureton : « Mon père était prof de sport, rameur de haut niveau à Caluire- et- Cuire, et ma mère pratiquait la course à pied. J’ai fait pas mal de sports différents quand j’étais jeune, mais je n’ai jamais poussé dans une discipline. Du handball, du foot, un peu de basket, j’ai même fait du baseball, du BMX, de la gym, des sports de glisse… Jusqu’au moment où, en rentrant à la fac à Lyon, un très bon ami m’initie au triathlon, et c’est parti de là. J’ai mis un doigt dans le sport de haut niveau et depuis j’y suis toujours, ça fait un bail ( rires).

Entre commencer le triathlon et arriver au haut niveau, il y a un monde !

Ça ne se fait pas du jour au lendemain. J’ai commencé le triathlon à 20/ 21 ans, au niveau zéro. J’ai bien mis quatre ou cinq ans à arriver au haut niveau, et deux ou trois ans de plus pour arriver au très haut niveau. J’ai un parcours un peu atypique : je ne suis pas issu d’une école de triathlon, j’ai commencé directemen­t en senior avec comme ambition de me faire plaisir dans un sport. Et ça a marché, j’étais le premier surpris quand j’ai commencé à avoir quelques résultats. Je me suis pris au jeu, mais je n’avais jamais rêvé de faire du sport de manière profession­nelle pendant des années. Parce que pendant des années, je n’ai fait que du triathlon. C’est génial, tu vis de ta passion, mais il y a cette pression dévorante, perpétuell­e, des résultats.

Avec la crainte de ne plus pouvoir en vivre si vos performanc­es baissent ?

C’est la loi du sport. Le jour où tu n’es plus dans la lumière, les sponsors ne sont plus là, donc ça demande beaucoup d’investisse­ment personnel au quotidien. Et un jour, tu as envie que ça s’arrête : ce que j’ai fait au bout d’une quinzaine d’années.

Quelles sont les distances à parcourir lors d’un triathlon ?

Le triathlon que je pratiquais, c’est le triathlon olympique, courte distance. Ça veut dire 1,5 km en

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