Urbanisme. Lyon 5e. Le Vieux- Lyon en pleine renaissance
Frédéric Auria en est encore légèrement déstabilisé : le président de Renaissance du Vieux- Lyon est même un chouilla embarrassé du legs que Lucienne Fouilloux, une Lyonnaise inconnue jusque- là de l’association, a souhaité lui faire à son décès. « Elle nous a tout laissé sauf un tableau : appartement, voiture, assurance- vie, objets… Ça reste une inconnue pour nous, nous n’avons pas d’explication » . Si le testament remonte à 2001 et le décès à 2014, Renaissance du Vieux- Lyon n’en a eu connaissance qu’en 2018, et a vraiment pris conscience de son ampleur lorsque l’assurance vie est tombée sur son compte : pas loin de la moitié des 300 000 euros de la somme totale. Pour une association dont le budget annuel est de 50 000 euros, subventionnée par la Ville et la Métropole, c’est énorme. « Les derniers objets ont été mis en vente aux enchères cet été, et nous touchons actuellement l’argent de ces ventes » , replace dans l’actualité Frédéric Auria. 200 000 euros vont donc venir abonder le fonds récemment créé par l’association pour rénover le petit patrimoine. Cibles prioritaires : rue des TroisMaries, rue Duboeuf, et rue de la Bombarde. S’y trouvent un boeuf sculpté, des impostes, ou des portes historiques de grande valeur qui ont souffert du temps et des outrages. « Notre projet est de les rénover, mais il va nous falloir aussi dans certains cas d’abord convaincre les copropriétés! » avance prudemment le président d’une association reconnaissante à cette Lyonnaise éprise de patrimoine.