Hôtellerie. Villa Florentine : la nouvelle verrière, figure de proue d’ArteLoge
« Après trois ans de réflexion et deux de chantiers compliqués, nous allons respirer un peu. » Éric Giorgi sourit, mais le groupe d’hôtellerie indépendant Arteloge, qu’il dirige, ne va pas s’endormir mais se diriger vers la croissance, en s’ancrant sur des fondamentaux solidifiés. En deux ans, le groupe aura beaucoup dépensé, pour rénover l’Hôtel des Congrès à Villeurbanne ( 140 chambres refaites pour 2 M€, travaux qui touchent à leur fin), ou encore l’Hôtel Lyon Métropole, où d’ici la fin d’année naîtra un nouveau spa de 700 m2 pour 4 M€. « Nous attendons encore un retour de la Ville sur le spa. Nous avons déjà revu le projet, enlevé le restaurant que nous envisagions d’y installer. »
70 m2 de terrasse couverte.
Et début avril, le joyau du groupe, le restaurant étoilé Les Terrasses de Lyon à la Villa Florentine rouvrira, entièrement couvert sur ses 70 m2 par une verrière qui tempérera tant les ardeurs de l’hiver que de l’été, permettant à tous les clients d’avoir une table avec vue. Le restaurant ouvrira un jour de la semaine de plus ( seul le dimanche sera fermé), avec un bar à l’entrée. Les trois chambres situées juste en dessous sont également en rénovation : un chantier global à 700 000 euros, alors que l’hôtel va grimper de 28 à 34 chambres : le bâtiment au- dessus de la piscine, racheté par Arteloge, va entrer en travaux en fin d’année pour proposer de grands appartements destinés aux groupes et familles. Une réponse aux nouvelles habitudes popularisées par AirBnB ou les villas Relais et Châteaux.
Passer les 40 M€ de chiffre d’affaires.
« La Villa Florentine réalise 5,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous souhaiterions arriver à six ou six et demi dans le futur. Quant au groupe, il réalise 39 millions et nous ne serions pas contre passer la barre des 40, sachant que nous espérons, avec le spa, atteindre le million ou million et demi d’activité » , pose Éric Giorgi.
Fidélisation.
Plus stratégique encore, le rachat, fin 2018, de l’agence Selectour Strategy Voyages, aux Brotteaux, a permis la création de Millevista. com, porte d’entrée web des établissements du groupe. Il propose depuis le 1er décembre un tout nouveau service de fidélisation de la clientèle par points. Une manière de réagir aux Booking. com ou autres Expedia. « Nous ne sommes pas antiBooking, 75 % de notre clientèle vient par ce service. Mais il s’agit de faire revenir les clients directement par nous. » Autre vertu de créer sa propre fidélisation : « Les Booking nous apportent des clients, mais il y a une forte disparité sur les commissions entre groupes et indépendants comme nous. L’objectif est donc de voir comment fonctionne notre fidélisation et, après l’été, d’aller prospecter d’autres indépendants pour leur proposer d’intégrer notre système. »