La Tribune de Lyon

Football. En quoi les mesures de chômage partiel affectente­lles les finances de l’OL ?

- RODOLPHE KOLLER

Avec un peu moins de 131 millions d’euros de masse salariale et 458 employés la saison dernière, pour un budget d’environ 310 millions d’euros au cours du présent exercice, l’OL observe l’évolution de la réglementa­tion de près.

Àrebours de la frilosité d’un grand nombre de formations profession­nelles à s’exprimer sur les mesures prises ces dernières semaines, dans un milieu où le secret des chiffres est jalousemen­t gardé, la cotation en bourse de la holding OL Groupe contraint le club lyonnais à se montrer transparen­t. L’OL a ainsi informé le 19 mars « avoir mis l’ensemble de son personnel sportif en chômage partiel » , ainsi qu’une partie de ses salariés administra­tifs. « Les autres collaborat­eurs ont été placés en télétravai­l » , exception faite de « ceux dont la présence physique est nécessaire à la poursuite de leur activité » au Groupama Stadium.

84 % du net.

Puis l’OL a rapidement laissé entendre que des baisses de salaires étaient à l’étude pour ses joueurs – qui représente­nt l’essentiel de la masse salariale, avec plus de 180 000 euros bruts mensuels en moyenne d’après L’Équipe –, s’en remettant toutefois à une mesure prise à l’échelle de l’ensemble football profession­nel français. Car pour l’heure, les joueurs sont logés à la même enseigne que tout autre salarié : ils touchent 70 % de leur rémunérati­on brute, soit environ 84 % de leur salaire net. L’État ne rembourse qu’une partie de cette somme : 4,5 Smic au maximum, soit près de 7 000 euros bruts. L’économie est donc minime pour les clubs.

Négociatio­ns.

Des discussion­s ont été ouvertes entre la Ligue de football profession­nel ( LFP) et l’Union nationale des footballeu­rs profession­nels ( UNFP), portant sur un report du paiement d’une partie des salaires à la fin de la saison suivant un barème progressif en quatre tranches d’après Le Monde. Les salaires bruts ( après chômage partiel) inférieurs à 10 000 euros seraient épargnés, quand ceux dépassant les 100 000 euros seraient impactés à hauteur de 50 %. Pour ne rien simplifier, cet accord – qui reste à être avalisé par la LFP – ne porte que sur le mois d’avril ; de nouvelles négociatio­ns devront donc être menées en fonction de la reprise ou non des championna­ts dans les prochains mois.

Efforts d’équipe.

En attendant, plusieurs joueurs de l’OL se sont montrés favorables à une baisse de leur salaire. C’est le cas par exemple de l’attaquante norvégienn­e Ada Hegerberg, comme elle l’a confié à RMC : « Il y a des discussion­s en cours à ce sujet, c’est le moment pour les joueuses de se mettre à dispositio­n afin d’aider le club. Je pense aux employés, il faut absolument les garder. » D’après la radio, ces échanges auraient abouti à une baisse de 10 % des plus gros salaires de l’effectif féminin. Le défenseur brésilien Rafael a lui aussi affiché son volontaris­me, à la condition que cela se fasse « de façon démocratiq­ue. Nous sommes un club, il faut un vote et un accord entre nous » , a- t- il expliqué au Progrès.

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