Une abstention record, notamment aux métropolitaines
ontexte sanitaire, absence d’enjeu dans certains arrondissements, communes ou circonscriptions, voire rejet : quelles qu’en soient les causes, la participation a impacté le second tour des scrutins de dimanche comme aucun autre auparavant sous la Ve République. À Lyon, seuls 37,76 % des inscrits se sont rendus aux urnes, contre 38,95 % au premier tour le 15 mars dernier ; la palme revient au 8e arrondissement avec seulement 29,38 %. Dans les autres communes du Grand Lyon, c’est à SaintFons ( 25,87 %), Villeurbanne ( 24,89 %) et Vaulxen- Velin ( 24,08 %) que l’on a le moins voté. Exemple concret à Vénissieux : Michèle Picard a été réélue maire par 9,90 % des inscrits, soit 2 945 personnes sur 65 894 habitants.
CDésintérêt.
Seule deux communes de la Métropole ont vu leur participation dépasser le seuil d’un électeur sur deux : Charly ( 52,06 %) et Saint- Romain- au- Montd’Or ( 59,37 %).
Alors qu’un doute existait dès l’origine sur l’adoption des toutes premières élections métropolitaines par la population, la réponse est cinglante : 35,87 % de participation au premier tour, et 31,54 % dimanche dernier soit respectivement trois et six points de moins que pour les élections municipales. C’est à Lyon- Centre qu’on a le plus voté ( 43,13 %), quasiment deux fois plus que dans la circonscription Portes du Sud ( 22,71 %).
Absent du second tour dans les neuf arrondissements lyonnais, le Rassemblement national comptait des candidats rescapés dans trois circonscriptions métropolitaines, mais aucun n’a été élu : un véritable camouflet pour Andréa Kotarac et Agnès Marion. Seul Antoine Mellies
« sauve l’honneur » avec quatre conseillers frontistes d’opposition à Givors sur
33 élus. Alain Pechereau, Damien Monchau et JeanRomain Guilhaume, second de liste de la démissionnaire Muriel Coativy, devront se contenter d’un strapontin à Meyzieu, Vénissieux et Sainte Foy- lèsLyon.