Transports.
Pollution de l’air. Quelques leçons à tirer du confinement
Pendant le confinement, la pollution aux oxydes d’azote, à plus de 60% provoquée par le trafic routier, avait baissé de 61% dans la région lyonnaise. Evidemment, si ces chiffres remontent depuis, le principal enseignement à retenir pour Marie- Blanche Personnaz, directrice générale Atmo Auvergne- Rhône- Alpes, c’est que… c’est possible. « On n’a pas besoin de mesures aussi radicales que le confinement pour atteindre les seuils réglementaires. Si l’on poursuit les actions engagées comme le plan de prévention de l’atmosphère, si la zone à faible émission est bien mise en place progressivement, en quelques années on devrait y arriver » . Car pour l’instant sur ce polluant, la Métropole n’est pas la meilleure élève. Il y a encore près de 15 500 habitants situés près des grande voies de circulation qui y sont exposés, un chiffre supérieur à la moyenne régionale. « Alors que la baisse est déjà significative en région grenobloise où la ZFE est effective » , note Claire Labartette, référente territoriale. Sur l’ensemble du panorama des polluants, les tendances régionales, en baisse, s’appliquent à Lyon. Sauf sur l’azote, où Lyon reste au- delà de la moyenne : densité de population et trafic routier n’y sont pas pour rien. Autre sujet d’inquiétude, l’augmentation de l’ozone, dont la recrudescence n’est pas liée à l’activité humaine mais à la chaleur et au rayonnement solaire. Au point que le préfet a lancé des études sur ce point qui accentue les effets des allergies.
Le confinement lève des freins.
Mais oxydes d’azotes ou particules fines, la meilleure nouvelle reste peut- être que le confinement aura permis de relâcher quelques freins. « Il n’y a pas si longtemps quand on parlait de quelques jours de télétravail par mois, ça ne passait pas. Aujourd’hui, c’est plus facile de l’imaginer » , reprend M.- B Personnaz. Certains comportement modifiés dans des mesures raisonnables pourraient suffire à faire une différence notable. Encore faut- il tenir dans le temps : la baisse de vitesse sur le périph à 70 km/ h, qui peut engendrer sur le papier un gain de pollution de 7%, semble avoir pâti d’une « augmentation de l’irrespect au fil du temps, notamment la nuit » .