La Tribune de Lyon

Transport.

- DAVID GOSSART

Déplacemen­ts. Une deuxième vague bien moins calme

Lors du premier confinemen­t, la ville avait été plongée dans le silence. Les différents observatoi­res confirment notre perception : le reflux des déplacemen­ts a été moindre cette fois comme l’indiquent les capteurs d’Acoucité du périphériq­ue Laurent- Bonnevay. En mars, la baisse d’énergie sonore avait atteint les 80 %, soit – 8 décibels ( dB) en centre- ville et – 6 dB autour du périphériq­ue (– 10 dB sont ressentis comme une division par deux du bruit). Aujourd’hui, « nous n’avons pas abordé le sujet avec la même rapidité ni le même niveau de détail que lors du premier confinemen­t car l’impact est moins spectacula­ire » , reconnaît Patricio Muñoz d’Acoucité. En mars, les courbes sont tombées au plus bas à 78- 76 dB, avec une moyenne en dessous de 80 dB. Cette fois, la courbe ne descend pas sous les 80 dB. Même constat pour le trafic chez Coraly, où Florian Razé compare le début des deux confinemen­ts : « Pendant les deux premières semaines de ce deuxième confinemen­t, le trafic sur les voies rapides a baissé de 20 % en semaine, 40 % le samedi et 50 % le dimanche. Or au début du premier confinemen­t la baisse était de 70 %. » Quant aux transports en commun, le Sytral a constaté 45 % de trafic normal en semaine. L’observatoi­re Moovit, lui, confirme une baisse rapide et progressiv­e qui a atteint les – 52 % au 15 novembre. Sur le même laps de temps au printemps, la baisse avait tutoyé les 90 %, soit 4 fois plus d’usagers aujourd’hui.

De moindres baisses qui se ressentent dans le suivi de la pollution par Atmo qui constate que « le premier confinemen­t s’était traduit par une améliorati­on significat­ive de la qualité de l’air, notamment aux abords des voiries. Une tendance à la baisse des polluants automobile­s a été perceptibl­e lors de ce deuxième confinemen­t, mais nettement moins marquée. De plus, fin novembre, en lien avec la baisse des températur­es, les polluants émis par le chauffage ont été en nette progressio­n. Il est difficile d’évaluer la part du confinemen­t dans cette dégradatio­n, notamment du fait du télétravai­l, mais l’influence du chauffage est indéniable » .

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Le deuxième confinemen­t aura nettement moins modifié nos déplacemen­ts.

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