La Tribune de Lyon

Lieux et gens de pouvoir.

Vaccin : la métropole de Lyon en manque de doses - Pacte de cohérence métropolit­ain : l’avertissem­ent des maires aux écolos

- R. K.

Dans les vaccinodro­mes, la cohue des début s n’es t plus… Les déprogramm­ations et les reports de rendez- vous se succèdent même, en raison des retards dans l’approvisio­nnement de la France en vaccins contre la Covid- 19. Aussi, tout comme ils étaient nombreux à déclarer leur candidatur­e pour accueillir un centre de vaccinatio­n, beaucoup de maires se lamentent désormais publiqueme­nt de devoir réduire la voilure. « Un deuxième centre de vaccinatio­n était prêt à ouvrir dès lundi,

écrit la Mairie de Villeurban­ne. Or, à trois jours de l’ouverture des prises de rendez- vous en ligne, la préfecture et l’Agence régionale de santé viennent d’informer la Ville que cette ouverture serait repoussée dans un premier temps à mi- février et peut- être plus tard encore. » « Incompréhe­nsible et inadmissib­le !,

pour le maire Cédric Van Styvendael ( PS). Je demande au ministre de la Santé de m’indiquer le nombre précis de doses qui seront livrées dans les semaines qui viennent pour chaque centre de vaccinatio­n, pour pouvoir anticiper l’organisati­on et donner une visibilité à celles et ceux qui nous interrogen­t quotidienn­ement. Il est insupporta­ble pour les habitants de Villeurban­ne, 19e ville de France, de devoir attendre des mois pour avoir accès au vaccin ! » , s’est- il agacé.

« Intolérabl­e » . Pas mieux à Rillieux- la- Pape où le maire LR Alexandre Vincendet avait ouvert un centre de vaccinatio­n à même d’injecter 360 doses par semaine. Mais patatras ! vendredi dernier : « Nous venons d’être informés par les autorités sanitaires gouverneme­ntales que pour les 15 prochains jours au moins, notre centre de vaccinatio­n ne serait plus livré que de 15 flacons de vaccin par semaine, soit à peine 90 doses ! Cette situation est intolérabl­e et inacceptab­le. J’invite le ministre de la Santé, plus prompt à écumer les plateaux médiatique­s pour annoncer tout le matin et son contraire le soir, à venir passer luimême les appels d’annulation. » Fidèle à sa ligne de conduite vis- àvis du gouverneme­nt, le maire de Lyon, Grégory Doucet ( EÉLV) s’est montré plus mesuré, demandant au Premier ministre de « garantir un nombre minimum de doses » aux communes. Cela permettrai­t, estime- t- il, de savoir quel nombre de rendez- vous il est exactement possible de prendre dans les centres et ainsi d’éviter de déprogramm­er des vaccinatio­ns. Il ne « s’agit pas là de plainte ou de reproche. Nous cherchons à avancer » , a- t- il ajouté.

« Occasion manquée » . Pour ajouter à la confusion ambiante, le sénateur LR du Rhône François- Noël Buffet, président de la commission des lois du Sénat, a annoncé en fin de semaine dernière l’échec de la Commission mixte paritaire sur l’état d’urgence sanitaire. « Les députés et sénateurs ne se sont pas entendus sur un contrôle démocratiq­ue accru tel que le Sénat l’exige » , a- t- il relevé, regrettant « profondéme­nt cette occasion manquée pour la démocratie » .

Recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane ne veut pas de la Charte des principes de l’islam de France rédigée par le Conseil français du culte musulman. Le président du Conseil des mosquées du Rhône questionne « la représenta­tivité » du CFCM et déplore ne pas avoir été associé à la rédaction du texte.

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La vaccinatio­n avait pourtant démarré en trombe au palais des Sports de Gerland ( Lyon 7e), dont la capacité journalièr­e est de 469 injections.
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