Économie.
Pollen, obligé de pivoter pendant la crise, reprend son essaimage
Des essais en juillet sur un périmètre réduit. Un lancement commercial en septembre dans tout Lyon depuis un labo de Montchat capable de produire 1 000 repas quotidiens. Et dès 2021, la volonté d’essaimer dans une seconde ville française. Les créateurs de Pollen, service de « pause déjeuner saine, responsable et accessible » , s’étaient d’emblée positionnés pour viser gros et « livrer à flux tendu via sept triporteurs électriques et une dizaine de collaborateurs » , assure Maxime Paget, cofondateur avec Jean- Sébastien Bez. Mais le confinement est arrivé et Pollen a dû « pivoter » . « On est allés chercher les gens où ils étaient, passant d’une vingtaine de points de livraison en zones de bureaux à une centaine partout dans Lyon. »
Toujours vaillant. Après 15 jours d’arrêt brutal, Pollen a repris sa progression, de 50 à une centaine de repas livrés par jour, dont un tiers auprès de télétravailleurs. Lauréat du Réseau Entreprendre, Pollen a dû revoir à la baisse ses objectifs de chiffre d’affaires initialement fixés à 600 000 euros, contracter un PGE et demander une aide à la Région. Montée sur fonds propres, l’entreprise voit tout de même 2021 avec une relative sérénité. « On est une jeune boîte, une petite structure encore agile. Le Moulin, qui propose une activité similaire à la nôtre, a souffert encore davantage. On est loins de nos objectifs de départ, mais on n’est pas les plus à plaindre. On a repris notre progression et on va même recruter quelqu’un » , appuie Maxime Paget. Le déploiement dans une seconde ville est lui reporté à 2022.