Lieux et gens de pouvoir. Jadot, Grebert, Pompili : 50 nuances de vert à Lyon - Victime d’une cyberattaque, l’Hôpital Nord- Ouest de retour « dans les années 1980 »
Puisque la Métropole de Lyon est la plus importante collectivité française aux mains des Verts, il est normal qu’elle agisse comme un centre de gravité. Barbara Pompili est donc venue y chercher son équilibre, jeudi, afin de décliner les grandes lignes de son projet de loi « climat et résilience » , au lendemain de sa présentation en conseil des ministres. La ministre de la Transition écologique, ex- députée EÉLV, a répété sa volonté de ne pas incarner une écologie de la contrainte, comme pour brosser en négatif un portrait de ses hôtes. « Les pouvoirs publics sont là pour mettre des règles, mais nous faisons en sorte qu’elles soient adaptées à la vie quotidienne des gens » détaille à dessein la ministre.
Pour autant, pas question de froisser trop ouvertement : « Je serai à leur côté, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, car nous partageons un objectif commun » , a- t- elle lancé en début de matinée à Écully, où aucun membre de l’exécutif métropolitain n’était pourtant venu l’accueillir. Le comité d’accueil qui l’attendait à Lyon n’était guère plus chaleureux, à l’image d’un Grégory Doucet ironisant en aparté : « Ça aurait été une bonne loi sous Jacques Chirac ! »
« Révolution » . Le maire de Lyon et le président de la Métropole se montraient bien plus avenants avec Fabienne Grebert et Yannick Jadot le lendemain. Si l’escapade lyonnaise de la candidate verte à la présidence d’Auvergne Rhône- Alpes et de l’eurodéputé vert avait pour objet la jeunesse, elle a débuté par une séance de tractage pour se terminer par des petites phrases de campagne parfois contradictoires en raison d’agendas bien différents. Alors que Fabienne Grebert appelait à rassembler pour chiper son trône à Laurent Wauquiez, elle prenait soin de ménager ses possibles alliés, y compris socialistes, au risque de fâcher son aile gauche. De son côté, Yannick Jadot adoptait une posture un peu différente : « Tout le monde veut faire alliance avec les écologistes. On veut se donner les moyens de rassembler, mais ça se fera autour de l’écologie. » Pas question de s’amarrer au PS et, dans la région, à sa probable représentante Najat Vallaud- Belkacem. « Sur les dix dernières années, nous avons eu cinq ans de socialisme, on ne peut pas dire que ça a été la révolution » a- t- il cinglé. Et celui qui pense à la présidentielle, et pas seulement en se rasant, de lancer : « À un moment, il faudra changer de président, de gouvernement, de majorité. Et là, ça va booster » .