Éducation. Violences sexuelles. L’IEP de Lyon veut rétablir la confiance
L’ affaire Duhamel, du nom du célèbre politologue et enseignant de Sciences Po accusé d’inceste, continue de secouer le réseau des IEP. Depuis une semaine, les témoignages d’étudiants victimes d’agressions sexuelles fusent sur les réseaux sociaux sous le hashtag « SciencesPorcs » , dénonçant le manque de réaction et de soutien des administrations. De son côté, l’IEP de Lyon a condamné dans un communiqué ces violences et a rappelé les dispositifs internes de lutte contre le harcèlement sexuel mis en place. Parmi eux, la cellule Égalités, créée en 2018 pour recevoir, écouter et accompagner les victimes. Renaud Payre, directeur de Sciences Po Lyon, déclare ainsi avoir signalé trois cas d’agressions sexuelles au procureur de la République depuis la création de la cellule, dont une étudiante aujourd’hui engagée dans des poursuites judiciaires.
Aller plus loin. Une cellule que l’IEP a décidé de renforcer en doublant le poste de référent. Face à la quantité de témoignages, l’institut lyonnais reconnaît l’insuffisance du dispositif et dit travailler à de nouvelles pistes, comme des formations à destination du personnel et des étudiants. Dans un communiqué, les diplômés de Sciences- Po Lyon ont eux marqué leur volonté de collaborer avec l’administration. « On veut faire en sorte que les victimes ne se sentent pas isolées de leur administration, insiste l’institution. On reconnaît qu’il faut aller beaucoup plus loin, mais pour cela on espère avoir le soutien du Ministère. Il faut des moyens d’actions à l’échelle nationale, pas seulement à l’échelle de notre école. »