La Tribune de Lyon

Cantines sans viande : les Verts soulèvent une tempête dans les assiettes

- RODOLPHE KOLLER

Tout a commencé le 17 février par un article de Lyon People intitulé « La ruse de la mairie écologiste pour imposer les menus sans viande dans les cantines » . Lundi, le mensuel se félicitait d’avoir créé un monstre. Pas un éditoriali­ste, pas un responsabl­e politique de ce pays n’a en effet manqué d’ajouter son grain de sel à une polémique née du choix de la Ville d’adapter le service dans les cantines au nouveau protocole sanitaire en proposant un menu unique, donc plus rapide à servir ; soit dans les faits, la mise en place d’un « menu de secours » sans viande, le temps que les conditions s’assoupliss­ent. Les dernières règles sanitaires prévoient que l’espace entre chaque groupe d’élèves passe d’un à deux mètres, « ce qui implique une réorganisa­tion des cantines, un roulement plus long, étire la pause méridienne et impose une simplifica­tion des menus » d’après la Mairie. Mais la droite croit aussi déceler danc cette mesure la volonté de faire évoluer durablemen­t l’alimentati­on dans les écoles lyonnaises. Elle s’émeut même d’un « tour de force de la municipali­té pour imposer son idéologie aux enfants » . « Dans tout le pays, il n’y aurait guère qu’à Lyon qu’on n’arriverait pas à faire cuire de la viande dans un délai contraint ? » , a ainsi demandé l’élue municipale Béatrice de Montille. Du côté de l’Hôtel de Ville, on défend le choix de « proposer l’accueil à la cantine du plus grand nombre d’enfants au travers d’un choix unique : une entrée, un plat et un dessert. L’apport en protéines est assuré par du poisson et des oeufs, c’est le régime alimentair­e qui convient à la plupart des enfants » , nous indique- t- on. Avec un argument massue : « Nous avions déjà eu recours à ce menu unique de mai à juillet après le premier confinemen­t sous la précédente majorité. » Réponse de Gérard Collomb : « Ce qui a conduit à cette polémique, c’est un discours qui est double. D’un côté, vous nous dites que c’est la Covid qui vous a contraint à ne pas avoir de repas avec viande. Et de l’autre, vous développez un discours disant qu’il faut réduire drastiquem­ent la consommati­on de viande. » Ce que l’ancien maire de Lyon omet de préciser, c’est qu’il avait lui- même utilisé ce menu sans viande « à des fins électorali­stes » comme un participan­t aux réunions où cette décision avait été prise nous l’a affirmé. « On va montrer qui fait de l’écologie à Lyon » , aurait- il ajouté d’après cette même source. Grégory Doucet assume de son côté que « la tendance est à la réduction des produits carnés, et cela se fera en concertati­on avec les filières agricoles. Des discussion­s sont à l’oeuvre depuis notre élection » . Pas de quoi rassurer la FDSEA qui s’est réunie brebis sous le bras et brochette à la bouche sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville lundi avec une crainte : « Si on laisse faire, il n’y aura plus de viande dans les cantines. »

Une semaine après l’attaque au rançongici­el, qui a paralysé l’informatiq­ue de l’hôpital Nord- Ouest de Villefranc­he- sur- Saône, le secrétaire d’État au Numérique

Cédric O s’est rendu dans le Beaujolais lundi en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran et du directeur de l’Anssi.

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Plusieurs dizaines d’agriculteu­rs se sont donné rendez- vous place Louis- Pradel ( Lyon 1er) lundi 22 février à l’appel de la FDSEA.
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