Lyon Six. Rue Ney. La cuisine fantôme de Laurent Thomas Rue Tronchet. Avec la crise, l’Escale solidaire adapte ses actions Cité internationale. Dans l’atelier de création éphémère du Mac
C’est un restaurant 2.0 sans chaises ni tables. Au 32 rue Ney, les plats servis sont à réchauffer chez soi, dans un bocal en verre consigné pour reprendre ration – comme à la ferme, mais dans le 6e arrondissement.
nimé par une volonté de réduire son empreinte carbone, le chef Laurent Thomas, de concert avec son associée Marion Cabrol, ont lancé fin 2020 La Petite Ferme : une cloud kitchen où le client récupère son plat pour se sustenter ailleurs. Une alternative locale à la malbouffe dont nombre de télétravailleurs sont tributaires. « On ne fait pas la guerre au sandwich, mais c’est tout comme ! » , lance le cuistot. « Notre projet consiste en un repas sain, frais, copieux et bon gustativement, servi dans des bocaux à conserver pour 8,50 euros. Tous nos plats sont cuisinés à Lissieu, à proximité des producteurs. Du 100 % local ! »
AProximité. Ce projet made in confinement, que d’aucuns pourraient confondre avec un service de traiteur, fermente depuis plusieurs
années déjà dans l’esprit de Laurent Thomas. « Le déclic a été mon activité de chef cuisinier à la maison Oberweis, traiteur de la Cour GrandDucale du Luxembourg. Manipuler du plastique toute la journée a fini par me gêner. J’ai alors réfléchi à une démarche de restaurant zéro déchet, à partir d’un packaging 100 % recyclable. Le verre s’est imposé. » De quoi réduire la proportion de microparticules de plastique ingérées par nos organismes chaque année ! « Jusqu’à 80 % des clients jouent le jeu en ramenant les bocaux, si bien qu’on en a retrouvé une douzaine hier soir devant notre porte ! »