La Tribune de Lyon

Les Pépites de Mariette se lancent

- YANNIS BENZAID

C’est une nouvelle épicerie fine qui a ouvert il y a deux semaines non loin du métro Masséna. Spécialisé­e en fromages et vins, elle devrait régaler les hédonistes en quête de produits goûteux, artisanaux, en provenance de France ou d’Italie.

« L’idée est de réaliser des plateaux apéritifs complets, et dès qu’on le pourra, d’en proposer la dégustatio­n sur place avec un verre de vin » , détaille Élodie Mariette. Inspirée par un voyage à Rome, elle entend bien amener dans le 6e ce concept latin du commerce- comptoir. « Je trouvais que le quartier manquait d’un endroit chaleureux où se poser pour déjeuner des produits sains, sucrés- salés, comme des fromages à la coupe complétés par une bière de qualité. »

17 cours Vitton, Lyon 6e.

Fromage de brebis et piment d’espelette : 6 €. Beaujolais blanc : 13 €.

Trois questions à Antoine Roblot, fondateur du Zoo Art Show.

Comment vivez- vous la fermeture prolongée du Zoo Art Show ? On est dans une situation difficile comme la plupart des gens du métier, d’autant plus que nous ne sommes pas une associatio­n, donc on est hors cadre pour pas mal de subvention­s. Tout ça est assez frustrant car on pourrait accueillir les personnes en toute sécurité, nous avons un système anti- Covid qui a montré son efficacité. On peut accueillir 200 personnes toutes les deux heures dans 4 000 m2, où est le danger ? On se demande donc pourquoi on est fermés, les lieux culturels ne sont pas plus contagieux que d’autres. Je voudrais qu’on m’explique concrèteme­nt pourquoi on m’interdit de travailler depuis trois mois. Quand on voit les supermarch­és et les transports bondés, on se pose des questions… On a l’impression d’être sacrifiés, surtout en tant qu’entreprene­urs privés.

Avez- vous d’autres projets sous la main ?

Je ne peux pas vous dire de quoi il s’agit, mais on travaille sur deux projets de grande envergure qui devraient sortir en mars ou en avril, dans la métropole. On prépare aussi la quatrième édition du Zoo Art Show dans un lieu tenu secret, qui sera encore plus grand. D’une manière générale, on a des perspectiv­es, mais il faut savoir comment on va pouvoir financer nos projets... À moyen terme, l’avenir est incertain. Pour ce qui est de cette édition, on espère pouvoir rouvrir le plus vite possible, on devrait pouvoir rester dans le lieu jusqu’à la mi- juin, voire jusqu’à la mi- août. Nous voulons recevoir les 70 000 personnes qu’on comptait accueillir au départ.

Quel message souhaitez- vous faire passer ?

J’estime que les lieux comme le Zoo Art Show sont essentiels. Le bienêtre des étudiants de notre pays est essentiel aussi, les petites entreprise­s sont essentiell­es... Certains choix et certaines expression­s employées par nos dirigeants pendant la crise sont très graves. Je suis père de famille, est- ce que je suis moins essentiel qu’un mec qui vend du plastique ? C’est très difficile à encaisser pour tout un pan de la société française que d’être désigné comme non essentiel. Je trouve ça un peu facile, une décision prise en conseil de défense d’une heure peut nous impacter pendant des semaines, des mois, voire toute une vie.

Le musée éphémère de la

situé au 4 rue Boileau dans le 6e, est fermé depuis le 29 octobre, après seulement 13 jours d’ouverture et déjà plus de 10 000 personnes accueillie­s. La troisième édition du Zoo Art Show est confrontée aux méandres de l’interminab­le crise sanitaire.

, déplore Georges Bertino Ghera, numismate et président d’Atouts 6.

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Antoine Roblot, le fondateur du projet, témoigne de son désarroi.

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