La Tribune de Lyon

L’escapade. Jouer aux Robinson des bois à côté de Lyon

- CAROLINE SICARD

ue l’on soit misanthrop­es ou amoureux de la nature, depuis le confinemen­t on a tous rêvé au moins une fois de plaquer notre appart bruyant, nos voisins ronchons et nos plantes en pot anémiques pour aller vivre dans les bois, un peu comme Christophe­r McCandless dans Into the wild mais avec un destin moins tragique. Un mode de vie qui ne s’improvise pas et qu’on peut appréhende­r le temps d’un week- end ou d’une semaine grâce aux stages de bushcraft. Mais le bushcraft, c’est quoi au juste ? « Ce terme signifie littéralem­ent « artisanat de la brousse » , explique Julien Abbate, le concepteur de Kaio Bushcraft. C’est l’art de se débrouille­r dans la nature avec ce qu’elle peut nous offrir, le but étant de créer un camp de base. » Rien à voir donc avec les stages de survie façon Rambo, plus sportifs et itinérants, qui apprennent à faire face aux situations d’urgence. Le bushcraft, lui, en bon cousin du scoutisme, s’adresse à tous : aux enfants comme aux personnes âgées, « du moment qu’on peut marcher et manier des outils » , complète Julien.

QConfort à la bûcheronne. Cet adepte de bushcraft depuis plusieurs années propose des stages dans le Bugey, sur le plateau de Retord qui abrite une forêt de résineux située à 1 000 mètres d’altitude dans une ambiance nordique. Les ateliers s’enchaînent sur deux jours pour apprendre à vivre en communion avec la nature : allumer un feu sans briquet, filtrer de l’eau avec du sable, fabriquer des cordages à base d’orties et de ronces ( c’est bon pour la circulatio­n) et même s’initier au froissarta­ge pour construire du mobilier avec du bois… Eh oui ! même les aventurier­s ont besoin de confort ! Le soir, après un bon repas à base de produits du marché apportés par votre encadrant, vous dormirez dans un hamac, sous une bâche ou à la belle étoile. Et si vous prenez goût à la vie au grand air, vous pourrez renouveler l’expérience sur une semaine entière, histoire de vous laisser le temps de la réflexion avant de vendre tous vos biens et de disparaîtr­e de la civilisati­on.

L’année dernière, un participan­t à un stage de survie est décédé en Bretagne après avoir ingéré des plantes toxiques. Julien, lui, enseigne aux stagiaires quelles plantes et champignon­s sont comestible­s mais n’en fait pas consommer bushcraft

les week- ends des 20 et 21 mars, 3 et 4 avril, et 8 et 9 mai. 169 €.

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