Les Vanités, Poussin et Picasso au musée des Beaux- Arts
près les frères Flandrin et Louis Bouquet cet été, le musée des Beaux- Arts ( MBA) poursuit sa politique d’exposition d’artistes « singuliers » , selon le mot de sa directrice Sylvie Ramond, à savoir restés en marge des écoles et des courants. Comme Erik Dietman ou Joseph Cornell auparavant, on peut voir aujourd’hui exposés dans les collections XX et XXIe siècles Jean Chevalier ou Geneviève Asse — une proche de Samuel Beckett et de Staël — qui vient de disparaître, ou encore deux nouvelles oeuvres de l’artiste lyonnais Christian Lhopital, Au fond du jardin, provenant
ADanse. Yuval Pick rempile à Rillieux. À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle : le ministère de la Culture a choisi de reconduire Yuval Pick à la tête du Centre national chorégraphique de Rillieux- la- Pape. Nommé depuis 2011, le chorégraphe toujours inventif ( il avait créé de petites formes dansées dans les rues pendant le premier confinement) s’est vu prolonger jusqu’en 2024 en raison de l’arrêt lié à la Covid. directement de son atelier. Ces Nouvelles perspectives sont le fruit d’accrochages renouvelés régulièrement au milieu des collections permanentes, pour mettre en valeur ou en dialogue des artistes moins courus, souvent en lien avec le Mac de Lyon, et ainsi donner à voir au public le plus possible les oeuvres prêtées, données ou acquises, plutôt que de les laisser dormir dans les réserves.
Poussin et Picasso en face à face. La politique de grandes expositions se poursuit en parallèle avec, à partir du 24 novembre, l’expo À la mort, à la vie ( Vanités d’hier et d’aujourd’hui) — avec des fonds du MBA et du Mac — qui veut prendre la mort à revers comme son titre l’indique. En plus de donner à voir nombre d’oeuvres jusqu’ici peu ou pas du tout visibles, elle abordera la question de la mort à travers les siècles en soulignant le prix de la vie et la condition fragile — et donc précieuse — de toute humanité. Une exposition qui se terminera chronologiquement par une oeuvre de Delphine Balley, à laquelle le Mac consacre en ce moment une monographie, ainsi que des photographies d’Éric Poitevin, futur artiste en résidence au MBA qui créera au printemps prochain une série de photographies originales à partir des pièces du musée. Mais la future grande exposition qu’on peut d’ores et déjà vous annoncer aujourd’hui, c’est celle consacrée à Poussin et l’amour, qui débutera en novembre 2022, avec nombres de peintures « érotiques » selon Sylvie Ramond. Et, cerise sur le tableau, une mise en perspective de taille aura lieu autour d’une Bacchanale de Picasso, pour faire rimer deux artistes majeurs du musée. La directrice ne sait pas encore si ce sera l’occasion pour le MBA d’une t roisième acquisition autour de Poussin : « Nous avons pu acquérir un Poussin de jeunesse et un Poussin tardif ( La Mort de Chioné et La Fuite en Égypte ( photo), NDLR), ce serait bien d’en avoir un de la période médiane » , explique- t- elle. Rendez- vous à l’automne 2022 pour le savoir…
Théâtre. La chaise vide de Kirill Serebrennikov
Sensation du festival d’Avignon il y a deux ans,
Outside de Kirill Serebrennikov devait être le spectacle phare du festival Sens Interdits qui se termine cette semaine. Mais l’obligation de quarantaine en Russie a contraint le metteur en scène à annuler sa tournée. Vous pourrez ( peut- être) vous consoler avec la sortie de son nouveau film le 1er décembre prochain,
La Fièvre de Petrov, présenté à Cannes.