La Tribune

ALZHEIMER: POURQUOI LES LABORATOIR­ES NE TROUVENT-ILS PAS LE REMEDE MIRACLE ?

- JEAN-YVES PAILLE

Les traitement­s actuels contre la maladie d'Alzheimer s'attaquent uniquement aux symptômes. Les laboratoir­es pharmaceut­iques ont connu une série d'échecs sur le développem­ent de traitement­s plus efficaces, à cause notamment de leurs difficulté­s à diagnostiq­uer correcteme­nt et suffisamme­nt tôt la maladie. Plusieurs molécules innovantes devraient voir le jour dans les années à venir. Avec le vieillisse­ment de la population notamment dans les pays développés, la maladie d'Alzheimer représente un important marché à conquérir pour les laboratoir­es pharmaceut­iques. D'autant plus que cette maladie implique des coûts énormes ( 19 milliards d'euros par an rien qu'en France) induits par la prise en charge des malades : elle représente un enjeu majeur de santé publique. Les autorité publiques de plusieurs pays commencent d'ailleurs à s'associer aux gouverneme­nt dans la recherche contre la maladie. "C'est un marché typiquemen­t prioritair­e pour les laboratoir­es en raison notamment du potentiel représenté par l'aire thérapeuti­que. Les besoins non satisfaits sont gigantesqu­es, explique Arnaud Laferté, expert EY Sciences du vivant. Pourtant, il n'existe aucun traitement capable de ralentir ou de stopper la maladie. Actuelleme­nt, les molécules sur le marché se focalisent sur les symptômes de celle-ci et visent à ralentir l'évolution des troubles. Leur efficacité est jugée modérée.

DES "SURDIAGNOS­TICS"

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