10% DES MEDECINS SONT NEUTRES VOIRE RETICENTS AUX VACCINS
Confrontés à la méfiance souvent exprimée par leurs patients, deux médecins sur trois disent par ailleurs manquer de temps pour en discuter avec eux dans le cadre de leurs consultations, selon une étude récente. Alors que le gouvernement a relancé en début d'année un plan pour promouvoir et rénover la politique de vaccination, seuls neuf médecins sur dix se disent favorables à cette pratique. Quelque 10% se disent neutres, réticents voire défavorables, particulièrement lorsqu'il s'agit des vaccins contre le papillomavirus (HPV) et le pneumocoque, selon une étude publiée jeudi par la Société française de médecine générale (SFMG). Des réticences s'expriment également selon le type de vaccins et quant à la présence d'adjuvants. La SFMG a interrogé 1.069 médecins généralistes, sur deux ans, pour cette étude financée en partie par un laboratoire pharmaceutique (mais "sans contrepartie" précise cette société savante). Plus de 8 généralistes sur 10 ont déclaré avoir pour habitude de prescrire les vaccins prévus par le calendrier vaccinal, mais environ un quart n'étaient pas d'accord pour les infections à pneumocoque (22,4%) et pour les infections à HPV, à l'origine de cancers du col de l'utérus et de la gorge (27,7%). Près d'un quart des médecins interrogés ont par ailleurs émis un avis "défavorable" ou "très défavorable" concernant la présence d'adjuvants dans les vaccins.
MANQUE DE TEMPS POUR CONVAINCRE LES PATIENTS ANTIVACCINS