ACTIONS GRATUITES : LES DEPUTES DE GAUCHE RECUSENT "LA PHILOSOPHIE MACRON"
Le gouvernement a échoué mercredi soir, face à une partie de la gauche, à imposer ses vues sur les avantages fiscaux accordés depuis la loi Macron aux attributions d'actions gratuites par les entreprises à certains salariés, l'Assemblée préférant une version plus restrictive. Face à la volonté de certains députés socialistes de limiter les "abus" de cette "niche fiscale et sociale", le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a plaidé que "vouloir remettre en cause un dispositif qui a à peine quelques mois de vie n'est pas une bonne manière de faire". Devant le "sentiment qu'il peut exister des abus", il a proposé "un double mécanisme anti-abus" visant des actions gratuites allouées aux mandataires sociaux. Le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a défendu l'amendement mis sur la table comme "équilibré" et répondant "aux préoccupations sur différents bancs". Mais, a riposté la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault (PS), "il y a de très grosses différences" avec la version plus ambitieuse souhaitée par une partie de la majorité pour limiter "l'avantage fiscal très conséquent accordé à des personnes aux revenus très élevés". Elle a aussi glissé que la proposition gouvernementale pouvait apparaître comme un "cavalier". Piqué, Christian Eckert a opposé un démenti argumenté, "comme un berger répond à la bergère".