LA CHARTE DE LOME, AMORCE D'UNE STRATEGIE PANAFRICAINE CONTRE LA PIRATERIE MARITIME
Réunis à Lomé, au Togo, 31 représentants d'États africains ont adopté samedi 15 octobre la « Charte africaine sur la sûreté, la sécurité maritime et le développement » : premier pas d'un long chemin ou vraie impulsion ? L'analyse d'Antony Couzian-Marchand, directeur général de Gallice International Services. Depuis une dizaine d'années, les pays africains, côtiers ou non, se tournent résolument vers les océans. Ils en appréhendent progressivement tous les enjeux et toutes les opportunités (de commerce, de développement, etc.). Les infrastructures portuaires se développent, se modernisent, s'étendent. Les ressources halieutiques sont de mieux en mieux connues - et leur pillage aussi ! Au plan continental, une « Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l'horizon 2050 » a été adoptée par l'Union africaine en 2012. Pour autant, très peu nombreux sont les États qui ont fait concrètement de la mer et des océans une priorité de leur action politique.
LA NÉCESSAIRE HARMONISATION DES OUTILS DE LUTTE
Au large de la corne de l'Afrique puis, de plus en plus, dans le golfe de Guinée, les moyens de lutte contre les trafics de drogue, d'armes et d'êtres humains, contre la pêche illégale et illicite, contre la piraterie, sont aujourd'hui encore majoritairement extérieurs au continent.