LE MODELE D'AMEX FRAGILISE A L'HEURE DE LA REVOLUTION DES PAIEMENTS
L’entreprise américaine de cartes de paiement ou de crédit haut de gamme a limité la baisse de ses résultats cet été. Mais des doutes sur son avenir persistent face à la concurrence des banques et des nouveaux entrants du paiement. La carte Gold au centurion ou la Black Card sur invitation ont-elles perdu de leur prestige ? Ces cartes de paiement, de crédit et de fidélité, qui en imposaient et classaient illico leurs détenteurs dans la catégorie jetsetters à hauts revenus, sont aujourd'hui concurrencées par une multitude d'autres cartes bardées d'avantages mais souvent moins chères, et d'autres moyens de paiement, sur mobile en particulier, plus simples et plus tendance, pour une clientèle en quête de distinction. American Express a beau avoir un peu dépassé les attentes au troisième trimestre, son chiffre d'affaires est en recul de 5% et son bénéfice net de 10%. Depuis trois ans, le premier émetteur de cartes non bancaires perd des parts de marché aux EtatsUnis, dégringolant de 26,7% à 24% des volumes d'achats réalisés par les consommateurs américains, selon les estimations de Nomura, citées par l'AFP, dans un contexte de féroce concurrence. C'est la guerre des points, bonus et avantages avec les banques, en quête de nouveaux revenus à l'heure des taux bas, qui cassent les frais de commissions. Il y a notamment JPMorgan Chase avec ses cartes Sapphire et Chase Ink qui ciblent les PME, ainsi que Citigroup, qui lui a ravi son plus important contrat de co-branding, avec le groupe de vente en gros Costco.
PRIVILÈGES CONTRE SIMPLICITÉ