ESPAGNE : LES SOCIALISTES ONT-ILS ENCORE UN AVENIR ?
Les Socialistes espagnols ont décidé de s'abstenir pour laisser Mariano Rajoy demeurer président du gouvernement. Un calcul stratégique risqué, sur fond de pression indépendantiste en Catalogne. Analyse. Il n'y aura donc sans doute pas de troisièmes élections générales en un an en Espagne. Ce dimanche 23 octobre, le comité fédéral du Parti socialiste espagnol (PSOE) a décidé qu'il s'abstiendrait au deuxième tour du scrutin d'investiture de l'actuel président du gouvernement conservateur Mariano Rajoy. Cette abstention permettra la réelection officielle du chef du gouvernement qui peut compter sur le soutien « actif » de l'autre parti de droite Ciudadanos. Seule une fronde massive et improbable des députés socialistes peut empêcher cette issue qui mettra fin à dix mois de crise gouvernementale dans le royaume. Pour le PSOE, c'est un véritable tournant dans son histoire. Depuis le 20 décembre, son secrétaire général Pedro Sánchez avait refusé tout soutien direct ou indirect au Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy. Sa position avait cependant été désavoué par les dirigeants du PSOE qui, le 1er octobre dernier, l'ont poussé à la démission. Depuis, la direction provisoire, dirigée par le président des Asturies, Javier Fernández, s'était efforcé de convaincre le parti de permettre l'investiture de Mariano Rajoy.
RESPONSABLE, MAIS CRITIQUE