CREDIT MUTUEL: LA CONFEDERATION MENACE A NOUVEAU LES DIRIGEANTS D'ARKEA
Les trois fédérations d'Arkéa (Bretagne, Massif central et Sud-Ouest) ont voté vendredi à une écrasante majorité pour l'autonomie de leur groupement face à la Confédération nationale. Celle-ci continue de prôner l'unité et prévient les dirigeants d'Arkéa que si rien ne change d'ici la fin du mois, la procédure de sanction "ira à son terme". La tension monte encore d'un cran entre les trois fédérations du Crédit mutuel Arkéa (Bretagne, Massif central et Sud-Ouest) et la Confédération nationale. Les assemblées générales des trois "Arkéa" se sont exprimées vendredi à une très large majorité pour une autonomie de leur groupe vis-à-vis de la Confédération nationale du crédit mutuel (CNCM), son organe central. Sur 333 suffrages exprimés, 96,4% se sont prononcés pour qu'une loi dote Arkéa de son propre organe central, précise le groupe dans un communiqué. "La Confédération et les pouvoirs publics ne peuvent ignorer plus longtemps la détermination collective exprimée par les représentants du Crédit mutuel Arkéa", affirme son président Jean-Pierre Denis dans le document. Une longue liste de différends judiciaires oppose Arkéa à son organe central, en conflit depuis près de deux ans autour de la volonté d'autonomie du premier. Une résolution, pour qu'Arkéa dispose de son propre organe central, mais aussi pour une redéfinition des missions et une rénovation de la gouvernance de la CNCM, a été soumise au vote lors d'Assemblées générales rassemblant les administrateurs des caisses locales dans les trois fédérations mercredi, jeudi et vendredi. Un total de 98,6% de votes favorables, sur 221 voix exprimées, a été obtenu en Bretagne, 80% (sur 30 voix) dans le Massif central et 96,3% (sur 82 voix) dans le Sud-Ouest.