L'EFFACEMENT ELECTRIQUE, UNE SOURCE DE REVENUS POUR LES INDUSTRIELS
En cas de tension sur le réseau électrique comme c’est le cas ces jours-ci, le transporteur RTE peut demander à des entreprises volontaires d’interrompre momentanément leur consommation. Le montant de la rétribution reçue pour ce service varie selon le délai nécessaire pour s’effacer du réseau. Auparavant, le site de l'imprimeur Maury situé à Manchecourt (Loiret), qui consomme quelque 50 GWh par an, bénéficiait du tarif EJP, pour "effacement jour de pointe". Moyennant une remise de 25% sur les tarifs d'électricité, il s'engageait à s'effacer du réseau (c'est-à-dire cesser de consommer) 22 jours par an, à raison de 18h par jour, de 6h30 à 1h du matin le lendemain, entre les mois de novembre et mars. "C'est à ce moment là que nous nous sommes équipés de groupes électrogènes, car nous ne pouvons pas nous permettre d'interrompre notre activité », explique Daniel Dauget, le responsable technique du site. Qui justifie le choix de l'entreprise pour une formule qui lui permettait de bénéficier d'une remise de 25% sur le tarif. Soit une économie de l'ordre de deux millions d'euros annuels. En revanche, s'il devait finalement utiliser le réseau pendant l'une de ces périodes suite à la défaillance d'un groupe électrogène, il lui fallait payer le mégawattheure jusqu'à dix fois son prix habituel. Mais l'EJP a disparu avec les tarifs dérégulés et la bascule des entreprises vers le marché libre, devenu obligatoire le 1er janvier 2016, mais pour laquelle Maury Imprimeurs avait opté bien avant.