FAUT-IL REDUIRE L'IMPOSITION DES PME ?
Imposer moins les bénéfices des PME paraît à première vue une bonne idée, mais selon un rapport récent des taux réduits d’IS pour les PME ne favoriseraient pas leur croissance. Analyse. Par Michel Albouy, Grenoble École de Management (GEM) En ces temps de campagne électorale pour la présidentielle de 2017, les PME et les TPE sont l'objet de grandes attentions. Elles sont parées de toutes les vertus par les candidats de droite comme de gauche. Non seulement elles représenteraient le principal gisement d'emplois à venir, mais également elles seraient les plus vertueuses en matière de consentement à l'impôt en n'exploitant pas, à l'instar des grandes entreprises notamment celles du CAC 40, les arcanes de l'optimisation fiscale. De plus, enracinées dans nos territoires, à l'inverse des multinationales, elles seraient l'expression du « made in France » et de la proximité chère à nos compatriotes. Citons à titre d'illustration de l'intérêt que nos responsables politiques vouent aux PME la déclaration d'Arnaud Montebourg lors du débat organisé par la CGPME (11 janvier 2017) entre les candidats à la primaire de la gauche : « Les PME doivent être au coeur du dispositif de la politique de reconstruction économique. Ce sont les ressources de renaissance de notre pays ; elle sont des trésors vivants. » Pour Manuel Valls, « ce pays ne s'en sortira pas sans le soutien irremplaçable des PME ». Bref, la cause est entendue, les PME doivent être protégées et méritent au passage un traitement fiscal de faveur.
UN IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS À 15 % ?